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           Voyage en autocar  : GASTEIZ-VITORIA           Samedi 9 avril 2011  

              

Guide-plan distribué au participants :                    Plan en pdf            Guide en pdf

Aperçu de l''hitoire de Gasteiz-Vitoria  :                      Histoire en pdf

   

En partant du centre historique, la ville se déploie harmonieusement dans le nouveau quartier à l'allure romantique et bordé de larges avenues, de jardins et d'édifices qui rappellent l'importance et l'élégance de cette ville.

En outre, Vitoria jouit d'une vie culturelle très intense, comme le prouve tous les ans un de ses événements les plus célèbres, le Festival de Jazz. De même, les recettes traditionnelles, à base de produits du terroir et toujours accompagnées des merveilleux vins basques, ne décevra pas le visiteur.

L'actuelle Vitoria fut fondée en 1181 sur une petite colline par le roi de Navarre Sanche VI. Elle fut baptisée " Nueva Victoria " (Nouvelle Victoire). En 1200, le roi de Castille, Alphonse VIII, s'empara de cette plaza d'armes. Très tôt, elle manifesta une forte vocation artisanale. Au XVe siècle, Jean II de Castille octroya à Vitoria le titre de ville. C'est au cours des XVIIIe et XIXe siècles que débuta l'agrandissement de la ville.

La capitale basque renferme une vieille ville médiévale parsemée de charmants recoins, jardins et promenades plantées d'arbres. Ces espaces verts sont les poumons de la capitale d'Alava, dont on appréciera en outre un tracé urbain soigné où les rues médiévales se fondent harmonieusement avec les palais Renaissance et les églises néoclassiques. La plaza de la Virgen Blanca (21) est le centre névralgique de la ville. Sur cette plaza, se dresse le monument commémorant la bataille de Vitoria. En ce même endroit, se trouve l'église de San Miguel (16), qui abrite l'image de la Vierge Blanche, patronne de la ville. On peut situer l'actuelle construction entre les XIVe et XVIe siècles, ce qui transparaît dans la fusion d'éléments gothiques et Renaissance. De plan rectangulaire, l'intérieur est divisé en trois nefs recouvertes de nervures de style gothique flamboyant. On appréciera le retable de Gregorio Fernández.

Le portique gothique de San Miguel donne accès à l'ensemble des " Arquillos " (15) (petits arcs), une promenade entourée d'arcades qui relie la vieille ville aux nouveaux quartiers du XIXe siècle. Nous nous trouvons à présent face à l'église de San Vicente (12) et au palais de Villa Suso(XVIe siècle)(13), situés sur la plaza del Machete (14), où, traditionnellement, les membres de la mairie étaient investis de leurs fonctions.

Dans la partie la plus haute de la ville, se dresse la cathédrale de Santa María (8) ou " Vieille Cathédrale ", un magnifique temple gothique dont la construction débuta au XIIIe siècle et dura un siècle. Les restaurations ultérieures furent réalisés à mesure que s'agrandissait la ville. En 1496, l'église devint collégiale jusqu'à ce que, en 1861, elle obtint définitivement le titre de cathédrale. L'édifice, classé monument historique-artistique, se caractérise par sa verticalité. Il possède un plan en croix latine recouvert de voûtes en croisée d'ogives et un déambulatoire. À l'extérieur, citons la somptueuse sculpture de ses portails du XIVe siècle. On remarquera surtout le portail central consacré à la Vierge, le portail de San Gil, à gauche, et celui représentant le Jugement Dernier et l'apôtre Saint-Jacques, à droite.

 
Autour de la cathédrale, se déploient les rues les plus anciennes de la ville, portant des noms des corps de métiers : Cuchillería (coutellerie), Herrería (forge), Correría, etc. Durant sa promenade, le visiteur découvrira quelques uns des palais Renaissance les plus intéressants de la capitale : la calle Herrería, le palais des Escoriaza-Esquibel (9), avec un magnifique patio plateresque et le palais d'Urbina Zárate ; la calle Correría, le Portalón (5), la maison de Maturana-Verástegui et la tour des Anda (6) ; la calle Cuchillería, le palais de Bendaña (XVIe siècle) et la Casa del Cordón (1) (" la maison du Cordon "), classée monument historique-artistique. Cette ancienne maison de commerce du bas Moyen

Âge fut construite au XVe siècle et possède une façade gothique avec deux arcs ogivaux à l'extérieur. Avant de quitter la vieille ville, prenez le temps d'admirer le palais de la Diputación Foral d'Alava (23)(siège du gouvernement provincial), du XIXe siècle et la tour aux formes élégantes de Doña Otxanda (17), siège actuel du Musée des sciences naturelles. Il s'agit d'une construction de défense bâtie au XVe siècle sur une autre, par ordre d'Andrés Martínez de Iruña et Catalina de Álava.

Le nouveau quartier

Autour de la vieille ville se déploie le nouveau quartier, construit au XIXe siècle. On remarquera son tracé rationaliste. C'est dans ce quartier que se trouve la plaza des Fueros (28), créée dans les années quatre-vingt par le célèbre artiste basque Eduardo Chillida. On admirera ensuite également la cathédrale de María Inmaculada (26), ou " Nouvelle Cathédrale ", dont la construction remonte au début du XXe siècle en style néogothique. À côté de la cathédrale, se dresse le Parlement basque (24)(XIXe siècle), siège de l'organe législatif de la Communauté autonome.

Ces deux édifices encadrent l'entrée du parc de La Florida (30), un des parcs les plus intéressants et les mieux situés de la ville. Sa création date de 1820. Il se caractérise par une très grande variété de plantes. Les autres espaces verts sont : le parc de Judizmendi, aménagé sur un ancien cimetière de la communauté juive ou encore le parc de Saint Jean d'Arriaga, le plus grand de la ville. Parmi les nombreux hôtels particuliers de la ville romantique, le palais Augusti, qui abrite aujourd'hui le Musée des Beaux-Arts (36), vaut assurément le détour. Il s'agit d'un édifice éclectique construit en 1912, classé monument historique-artistique. Construit également en début de siècle, le palais d'Ajuria Enea (38) est un exemple d'architecture seigneuriale basque qui, de nos jours, abrite le siège de la présidence du Gouvernement basque.

Autres musées :

  • Musée d'armurerie d'Alava
  • (37). Très près du précédent, se trouve ce musée, dans lequel on peut voir des armes de toutes les époques, depuis des haches préhistoriques jusqu'aux pistolets du XXe siècle. Il y a une grande collection d'armement médiéval et la reconstitution de la bataille livrée à Vitoria en 1813 pendant la guerre de




                                                                                                                                                                Haut de Page

    Vitoria-Gasteiz

    Vitoria-Gasteiz[1] (en espagnol : Vitoria et en basque : Gasteiz, officiellement Vitoria-Gasteiz) est la capitale de la province d'Álava et de la Communauté autonome du Pays basque en Espagne.

    Située à un carrefour, la ville a été à travers l'histoire un point stratégique important, aussi bien sur un plan militaire que commercial ou culturel. Depuis l'époque romaine avec la route qui reliait Astorga à Bordeaux, ces lieux n'ont jamais cessés d'être une plaque tournante des communications entre le Plateau central et l'Europe. À la croisée des chemins a émergé le village de Gasteiz.

    Comme capitale, Vitoria est l'hôte de grandes institutions politiques depuis le 20 mars 1980 tel que le siège du gouvernement et le parlement basque. Un dicton est souvent utilisé par les Basques pour expliquer le statut de Vitoria comme capitale de la Communauté : la Biscaye, avec Bilbao, était la capitale des affaires avec ses banques et son industrie, Saint-Sébastien avait le tourisme et la vie culturelle, il ne restait rien à la province d'Alava et son chef-lieu, donc on lui laissa le siège du gouvernement.

    Étymologie

    Dans un document du monastère de San Millán de la Cogolla datant de 1025, on trouve la forme " Gastehiz " pour un nom de cette ville d'Alava. D'autre part, dans une villa[2], on retrouve aussi en 1181 cette phrase:

    " Placuit mihi libenti animo et sana mente populare vos in praefata villa, cui novum nomen imposui, scilicet Victoria, quae antea vocabatur Gasteiz ".

    Plusieurs hypothèses ont été débattues au cours du temps sur l'origine du nom de " Gazteiz ". Aujourd'hui, l'hypothèse la plus consensuelle est celle d'Alfonso Irigoien. D'après lui, Gasteiz serait une dérivation patronymique de Gaste, signifiant jeune en basque. Le suffixe "a" est souvent accolé à ce dernier, donnant le terme gastea. À une certaine époque, le nom est devenu le toponyme du village[1].

    L'origine la plus probable du nom gastea, d'après Irigoien, est gaztea, gastea et gartzea (ce dernier serait l'origine du nom de famille Gartzia/Garcia) une variation de gastea, l'une venant de l'Ouest et l'autre de l'Est. D'une manière comparable, on le retrouve avec les mots : bertze/beste (autre), bortz/bost (cinq) ou ortzegun/ostegun (jeudi)[1].

    Selon Jorge Maria Ribero-Menesese, Gasteiz serait la contraction de " Gazteliz ". D'après lui, le toponyme Vitoria (Biztoria) serait aussi basque que Gasteiz. En de nombreux lieux du Pays basque, à Arrati et à Debagoiena, la ville se dit " Bitturi ".

    Fondation et Moyen Âge

    Acte de fondation de Vitoria-Gasteiz

    Après la chute de l'empire romain, plusieurs tribus du nord de l'Europe sont arrivées dans la zone du plateau central. Le lieu est resté dans une zone où habitaient les Vascons attaqués au sud par les Wisigoths et par les Francs au nord[3].

    On a traditionnellement affirmé que la ville appelée " Victoriacum ", qu'a été fondé par le roi wisigoth Léovigild en 581, correspondait à la ville actuelle[4]. Cette affirmation se base sur le texte suivant [5]:

    Anno V Tiberii, qui est Leovegildi XIII annus, [...] Leovegildus rex partem Vasconiae occupat et civitatem, quae Victoriacum nuncupatur, condidit

    Toutefois, des travaux récents archéologiques effectués dans la ville tendent à penser à une éventuelle présence des Francs, et non de Wisigoths, dans la zone, compliquant l'identification de Victoriacum comme étant l'actuelle Vitoria. Il n'existe pas beaucoup de restes archéologiques de cette époque, mais il y a eu apparemment des établissements permanents de Francs dans les alentours. Par exemple, dans le site d'Aldaieta (Nanclares de Gamboa), il y a des tombes ornées qui ressemblent à des coutumes franques. On pense que cette installation date des VIe et VIIIe siècles. De même, les objets trouvés dans les excavations effectuées sous la cathédrale Santa Maria de Vitoria paraissent être aussi de cette culture venue du nord. Après avoir examiné les caractéristiques de ces objets, on peut affirmer qu'ils sont du VIIIe siècle ou postérieur à cette époque[6].

    De toute façon, l'influence wisigothe ou franche n'est pas significative dans cette zone. La toponymie basque de toute cette région démontre plutôt la présence de tribus basques. Comme le démontre le cartulaire de San Millán de la Cogolla, au XIe siècle la majorité des toponymes de la plaine Alavaise, où on trouve Vitoria, étaient d'origine basque ou latine mais adaptée aux règles phonétiques de l'euskara[7]. le cartulaire de San Millán est un document de 1025 qui énumère une série de populations qui payaient les diezmos au monastère de San Millán. La première mention documentée d'un village appelé Gastehiz se trouve dans ce document. Ce même document mentionne également beaucoup de populations qui composent actuellement la commune de Vitoria.

    En 581, le roi wisigoth Léovigild fonde la ville de Victoriacum, en essayant d'imiter les fondations romaines, comme conclusion de la victoire contre les Vascons sur ce que - pour des raisons étymologiques nous devons supposer était une colline occupée par un village primitif de Gasteiz. (cette donnée n'est pas suffisamment prouvée et des historiens experts jugent que Victoriaco n'était pas dans l'actuelle Vitoria ou ancienne Gasteiz mais dans une zone proche, probablement aux pieds de la montagne Gorbeia (il y a aussi là un village appelé " Vitoriano ").

    Selon des études récentes, Vitoria disposait déjà pour le changement de millénaire une muraille de défense. En 1181, le roi Sanche VI de Navarre, dit le Sage, refonda la ville sur le village de Gasteiz, changeant l'ancienne dénomination par celle de "Nueva Victoria". L'origine de la fondation a été, tout comme dans le cas d'autres villes de la zone (Antoñana, Bernedo, Lapuebla de Arganzón, Laguardia), la nécessité pour le roi navarrais de créer une ligne de défense face au royaume de Castille[8].

    En 1200, Vitoria s'incorpore à la Couronne de Castille, à la prise par les troupes du roi Alphonse VIII, qui l'a dotée de sa première extension gothique vers l'ouest. Alphonse X le Sage l'a étendue en 1256 vers l'est avec de nouvelles rues. La juiverie a été importante, avant l'expulsion des Hébreux, ordonnés par les Rois Catholiques : le vieux cimetière juif est encore conservé sous la forme d'un parc avec un monument commémoratif. En 1431, le roi Jean II de Castille lui accorda le titre de ville. En 1463, elle fut une des cinq villes fondatrices de la Fraternité d'Alava[9] avec Sajazarra, Miranda de Ebro, Pancorbo et Salvatierra-Agurain.

    Ère moderne

    Le 22 janvier 1522, Adriaan Florensz[10], qui était à ce moment-là dans la ville, hébergé dans la Casa del Cordón, avait été élu comme nouveau pape 13 jours auparavant. Le futur Adrien VI restera dans la capitale alavaise un peu plus d'un mois, exerçant la régence d'Espagne et préparant la Navarre à la défense face à l'invasion française.

    En 1615, à l'occasion des mariages royaux, est hébergé dans la ville, Anne d'Autriche, reine de France, et Élisabeth de France, conjointe du futur Philippe IV.

    Pendant la guerre du Roussillon, Vitoria-Gasteiz, ainsi qu'une grande partie du Pays basque, a été occupé pendant une courte période par les troupes françaises, lesquelles sont allés jusqu'à Miranda de Ebro. Cette occupation se termine avec le traité de Bâle qui met fin au conflit.

    XIXe siècle

    Le 13 avril 1808, Fernando VII est logé dans la Casa Consistorial alors qu'il se dirigeait vers Bayonne, où auront lieu les célèbres entrevues. À l'aube du 19 avril, une foule qui remplissait l'actuelle rue Moraza, empêcha que ce voyage ait lieu en coupant les lanières du carrosse. Il dû partir de Vitoria précédé de la cavalerie française.

    Entre le 5 et le 9 novembre, Napoléon coucha dans la maison Etxezarra sur son chemin vers Madrid afin de placer son frère, José Bonaparte, sur le trône d'Espagne. José, pendant le retrait précédent après la défaite de la Bataille de Bailén, avait fait du palais de Montehermoso, son palais royal particulier.

    Parmi les événements historiques les plus remarquables, il y a la bataille de Vitoria le 21 juin 1813, dans laquelle les troupes françaises, en se retirant, ont été mises en échec par le duc de Wellington, en perdant sur la route d'Altsasu (Navarre), presque tout le butin volé aux Espagnols. Avec cette bataille, on a pratiquement mis fin à la Guerre d'indépendance espagnole. A la fin juillet de la même année, à Vienne, Johann Nepomuk Mälzel chargea Ludwig van Beethoven d'écrire la composition d'une symphonie sur cette bataille. Il s'agit de l'opéra n° 91 Wellingtons Sieg ou Die Schlacht bei Vitoria ou Siegessymphonie. En 1843, la ville donne l'autorisation de construire l'Instituto de Enseñanza Media (Institut d'enseignement moyen), siège actuel du Parlement basque et précédemment le couvent de Santa Clara. Durant l'année académique de 1853-1854, débutent les cours concrétisant ainsi un vieux rêve de la ville[11]. Le vieil IEM est le lieu où se passe en grande partie la vie culturelle de la ville. Il faut rappeler qu'il a été créée à la suite de la révolution de 1868, entre autres, l'Universidad Libre (Université Libre). Cette université a fonctionné à partir de 1869, en tronquant le cours 1873-1874, en grande partie à cause de la seconde guerre carliste. Des noms comme Ricardo Becerro de Bengoa, Julian Apraiz, Federico Baraibar[12], etc. y figurent. Ce dernier, grand helléniste (1851-1918), a en outre été un des premiers qui à Vitoria a dispensé des cours de langue basque.

    XXe siècle

    En pleine transition démocratique, l'église Saint-François-d'Assise a été scène le 3 mars 1976 de graves affrontements[13] entre la police et les travailleurs en grève. Le délogement de l'église dans laquelle avait lieu une assemblée s'est terminé par le mitraillage de la police, ce qui a provoqué le décès de 5 personnes et blessé par balle plus d'une centaine de personnes.

    Le 20 mai 1980, sur décision du Parlement basque a décidé au moyen de sa Loi de Sièges, que Vitoria-Gasteiz sera la capitale de la communauté autonome basque.

    Évolution urbaine

    Vitoria a successivement été d'architecture gothique puis d'architecture de la Renaissance, baroque, néoclassique et romantique. La planification a été une constante dans son devenir historique, depuis sa première extension médiévale au début du XIIIe siècle jusqu'à ses quartiers modernes et parcs périphériques. Son vieux quartier maintient complètes le schéma gothique et ses rues elliptiques et étroites, avec d'anciens cantons en pentes et palais.

    La ville de Vitoria a été refondée par le roi Sanche VI de Navarre à partir de la ville fondée durant l'an 581 par Léovigild pour tenir la victoire wisigothe sur les vascons. Elle a dépendu de la Castille en 1200, une des places commerciales des plus importantes du Pays basque pendant des siècles. En observant le schéma de l'aménagement urbain on recule jusqu'aux XIIe et XIVe siècles. Les noms de leurs rues conservent ceux des activités corporatives de cette époque : Cuchillería (" coutellerie "), Zapatería (" cordonnerie "), Herrería (" ferronnerie "), Pintorería… La Renaissance a aussi laissé sa trace dans la colline, sous forme d'élégants palais construits par des familles nobles.

    En dehors du quarier médiéval il existe d'autres espaces emblématiques comme la Plaza Nueva et Los Arquillos, du néoclassicisme : toutes les deux ont été conçues par l'architecte local Justo Antonio de Olaguíbel[14] pour gomer la forte inégalité qui existait entre l'ancienne ville et son expansion du XVIIIe siècle.

    Vitoria est de nos jours un nœud de communications par route et chemin de fer. La ville dispose d'une position stratégique privilégiée dans l'" axe atlantique ". Par sa condition de capitale du Pays basque, elle abrite le siège de différents organes institutionnels de la communauté autonome : présidence du Gouvernement à Ajuria Enea, Gouvernement basque à Lakua et le Parlement basque dans la rue de Becerro de Bengoa. La capitalité a donné à la ville un dynamisme remarquable.

    À l'heure actuelle, Vitoria est un modèle de développement urbain de qualité, pour des critères de cohésion sociale, de logement et de respect de l'environnement. C'est une ville chargée d'histoire.

    Patrimoine religieux

    * Cathédrale de Sainte Maria (Vieille Cathédrale). Bâtiment gothique du XIVe siècle avec une tour du XVIIe siècle. Sous le porche se trouvent trois portails décorés avec des statues et des reliefs. A l'intérieur, les chapelles contiennent des statues gothiques, flamandes et Renaissance italiennes. Dans les chapelles de la gauche on peut voir des peintures de Rubens et van Dyck. La cathédrale est en restauration et a été étudiée par des experts par tout le monde pour ses curiosités architecturales, dont les déformations qu'elle subie étant donné les restaurations précédentes.

    * Cathédrale de María Inmaculada de Vitoria (Cathédrale nouvelle). Temple de la cathédrale construit et consacré au XXe siècle, de style néogothique.

    * Église Saint-Pierre l'Apôtre. Temple gothique du XIVe siècle. Il faut souligner le vieux portique, avec un ensemble de reliefs avec des scènes de la vie de Saint Pierre et la Vierge Marie, sous lesquels se trouvent les statues de la Vierge et des apôtres. A l'intérieur, dans la tête, il y a plusieurs sépultures de valeur.

    * Église Saint-Michel l'Archange. Temple gothique-Renaissance du XIVe à XVIe siècle dans le porche duquel se trouve la statue de la Vierge blanche, patronne de la ville. Le Retable majeur est de Gregorio Fernández[16].

    * Église Saint-Vincent Martyr. Temple gothique tardif des XVe et XVIe siècles.

    * Église du Carmen. Temple de type néoclassique construit entre 1897 et 1900 comme une partie du Couvent des Pères Carmelites Déchaussés.

    * Basilique Saint-Prudence d'Armentia. Depuis le Parc de la Floride, une longue succession de promenades, conduisent à Armentia, que l'on peut considérer comme un des bijoux du style roman basque : la Basilique de Saint Prudence, (Patron d'Alava). Sa construction date du XIIe siècle, réformée au XVIIIe siècle. Le temple abrite quelques sculptures de différentes époques et d'enseignants.

    * Sanctuaire Notre-Dame d'Estibaliz. Situé dans la localité d'Argandoña, à 8 km de Vitoria-Gasteiz, date du XIe siècle et est un véritable bijou de l'art roman. Notre Dame d'Estíbaliz est le patron de la province d'Alava

    * Couvent Saint-Antoine. Couvent de religieuses Clarisses du XVIIe siècle.

    * Couvent Sainte-Croix. Couvent de religieuses Dominicaines du XVIe siècle.

    Patrimoine civil

    * Ancien Hospice. Bâtiment des XVIe et XVIIe siècles, à l'origine Collège San Prudencio

    * Casa del Cordón. Située dans la rue Cuchillería, c'est un bel exemple d'Architecture gothique civile. Il a été construit au XVe siècle et a une tour du XIIIe siècle. Dans cette maison les Rois catholiques ont été hébergés, et Adrien VI a été nommé Pape lorsqu'il se trouvait dans cette dernière.

    * Musée Basque d'Art Contemporain, Artium. Sa collection permanente est considérée comme une des meilleures et des plus importantes en art contemporain basque et espagnol. Il a été inauguré le 26 avril 2002 et est un musée ouvert et dynamique. Site officiel de l'ARTIUM

    * Musée Diocésain d'Art Sacré d'Alava. Il est situé dans l'espace déambulatoire de la Cathédrale Nueva, offre des échantillons du patrimoine artistique religieux de la province, divisée en sections de sculpture en pierre, sculpture en bois, peinture sur bois, peinture sur toile, orfèvrerie et mobilier liturgique.

    * Musée des sciences naturelles d'Alava. Le musée est installé dans la Tour de Doña Otxanda, un exemple d'architecture médiévale. C'est en outre un centre de recherche et de publication des Sciences Naturelles.

    * Musée d'Archéologie. Le nouveau bâtiment qui abrite le Musée d'Archéologie et le Musée Fournier d'Enseignes est appelé Bibat en basque ou Naipes en espagnol.

    * Musée Fournier d'Enseignes. Il a comme siège le palais de Bendaña. La fabrication d'Enseignes a été une des activités les plus caractéristiques de Vitoria. Dans le musée on expose plus de 6 000 Carte à jouer, dont certaines très anciennes.

    * Musée des beaux-arts. Dans une demeure Renaissance, le musée montre des sculptures du XIVe siècle, triptyques flamands du XVIe siècle, tableaux d'enseignants espagnols comme Ribera et peinture moderne espagnole parmi lesquelles on peut voir des œuvres de Picasso ou de Zuloaga. Le musée prête une attention particulière à la peinture costumbriste basque.

    * Musée d'armurerie d'Alava. Très près du précédent, se trouve ce musée, dans lequel on peut voir des armes de toutes les époques, depuis des haches préhistoriques jusqu'aux pistolets du XXe siècle. Il y a une grande collection d'armement médiéval et la reconstitution de la bataille livrée à Vitoria en 1813 pendant la guerre de indépendance.

    Tableau de Miró à l'intérieur du Musée Artium.

    * Centre Culturel Montehermoso. Bâtiment, très réformé, du XVIe siècle qui a historiquement eu plusieurs utilisations. José Bonaparte lui-même a situé sa coupe dans le palais dans son premier retrait de Madrid en 1808. En 1994 il a cessé d'être le siège du Diocèse de Vitoria et en 1997, avec l'annexion de l'ancien Dépôt des eaux, il s'est transformé en Centre Cultural Montehermoso, conçu comme espace d'expositions artistiques et concerts musicaux.

    * Place de la Virgen Blanca. C'est le centre névralgique de la ville. Là confluent une des rues les plus typiques que le casco antiguo et de l'Ensanche (Extension de la ville) et elle est entourée d'anciennes maisons avec des miradors vitrés. En son centre se trouve le monument commémoratif de la bataille de Vitoria.

    * Place Espagne. C'est une grande place constituée de porches conçue par l'architecte Antonio de Olaguibel[17] en 1781 et conçue pour relier le casco antiguo (vieux quartier) avec le nouvel Ensanche (nouvelle extension), alors en construction. Un des éléments des plus importants de l'ensemble est la Casa Consistorial (mairie), de décoration néoclassique.

    * Los Arquillos. Cette rue avec "soportales" a été construite aussi durant le XVIIIe siècle par Olaguibel avec Díez de Güemes. Au moyen d'une série de bâtiments échelonnés on sauve le dénivelé existant entre l'ancienne ville et son extension. Elle descend depuis la plaza del Machete jusqu'à la partie arrière de la plaza de Nueva.

    * Palais d'Ajuria-Enea. Le Gouvernement basque à son siège dans ce palais depuis 1980, et il est résidence officielle du Lehendakari. Il a été construit en 1918 comme résidence de la famille de Serafín Ajuria, et est un exemple de l'architecture basque de l'époque.

    Sports

    Vitoria se détache dans le concert international grâce à son équipement de basket-ball (Baskonia), finaliste de l'Euroligue à plusieurs reprises, gagnant de la Coupe d'Europe en 1996. Quant au football, le (Deportivo Alavés) se trouve actuellement en seconde division B. L'équipe a été, en 2001, finaliste de la Coupe de l'UEFA face à Liverpool. Il faut souligner également les succès d'autres sportifs individuels comme Martín Fiz (marathon), Iker Romero (Handball) ou Almudena Cid (gymnastique rythmique), qui viennent de cette ville. Dans le monde de la montagne, cette ville a aussi apporté de grands noms comme Juanito Oiarzabal[18], quatrième homme en faire les 14 huit miles (8.000 m) sans oxygène, ou les frères Pou, parmi les meilleurs mondiaux en escalade de rocher.

    La ville dispose le Pavillon Fernando Buesa Arena, une enceinte multi-activités avec une capacité pouvant atteindre de 8.700 à 10.400 spectateurs en fonction de l'événement qui a lieu dans ce dernier. Le pavillon est utilisé comme siège du Baskonia. Le nombre de licenciés au réseau sportif de la ville avoisine les 80.000, chiffre très élevé pour une ville de 230.000 habitants. Le Deportivo Alavés, pour sa part, joue au stade municipal de Mendizorroza qui a une capacité de 19.900 spectateurs.

    Urbanisme

    Du point de vue urbain, Vitoria-Gasteiz est une ville de taille moyenne, dont le schéma s'adapte aux traditions de chaque moment historique. Le quartier médiéval s'est développé sous forme d'amande autour de la colline constitutive, qui par sa situation privilégiée comme seule élévation dans ce plateau alavais, s'est transformée un bastion de défense convoité par les royaumes de Navarre et de Castille pendant les XIe et XIIe siècles. L'enceinte murée est antérieure à cette guerre entre navarrais et castillans, et on doit ces travaux au Comte d'Alava, fils bâtard du roi Ramire Ier d'Aragon, au XIe siècle, pour la défense du village. Les parois de défense de la vieille Gasteiz ont été construites entre 1050 et 1100. Étant donné cette première fonction de défense, ses rues étroites et sombres entourent l'ovale originaire, dans de compactes rangées de logements parallèles entre eux et en ce qui concerne les parois médiévales (dont on conserve seulement quelques tronçons et grandes portes). Entre les années 1854 et 1856 s'est produit un événement qui a changé la physionomie de la ville. Une épidémie de choléra a été le prétexte pour démolir les portes, qui étaient des maisons fortes, donnant accès aux rues Correría (maison forte des Nanclares), Zapatería (maison forte des Soto) et Herrería (maison forte des Abendaño) et qui servaient à protéger chaque groupe de quartier. À l'entrée de l'actuelle Plaza de la Virgen Blanca, on trouvait la porte de Santa Clara, qui était reliée par la paroi au Couvent de San Antonio. Au XIXe siècle, et face à l'évidence de la petitesse de la ville, on a planifié une extension de style néoclassique, et peu à peu la planification de la ville a donné à Vitoria sa forme actuelle d'amande médiévale, comme on l'appele généralement, dispose d'une multitude de bijoux architecturaux comme le Palacio de Bendaña, siège du Musée Fournier d'Enseignes (érigé en 1525 par D. Juan López de Arrieta, dans le lot occupé précédemment par la tour de défense érigée par les Maeztu). Le Palais Escoriaza-Esquivel, du XVe siècle, construit par Claudio de Arziniega. Celui de Villa Suso, dans lequel a habité Martín de Salinas, ambassadeur de Charles V (du XVIe siècle). Enfin, le plus grand trésor médiéval de Vitoria-Gasteiz : la Cathédrale Santa Maria de Vitoria (Vieille Cathédrale).

    L'histoire de la Cathédrale Vieja (comme elle est populairement connue), est en lui-même une synthèse de l'histoire de Vitoria. Construite sur le cimetière du primitif village vascone de Gasteiz (qui peut être visité aujourd'hui grâce aux excavations), l'église de Santa María a été effondrée avec l'incendie de 1202, et Alphonse VIII de Castille (qui avait conquis la place à peine deux années auparavant), a ordonné de reconstruire la ville et d'ériger à l'emplacement de l'ancienne église une nouvelle précédente qui avait deux buts bien différents : sauver des âmes et garder des armes. Ainsi est née la Cathédrale Santa Maria de Vitoria, encore église, comme temple-forteresse qui servait d'entrée à la ville. Le projet a changé avec les siècles, de telle sorte que chaque modification ait été faite sans tenir compte des précédentes, ceci été ainsi au XVe siècle (quand l'église s'est transformée en collégiale). Finalement durant les années soixante, quand on a décidé de retourner les travaux de renforcement des parois extérieures et d'agrandir les fenêtres pour des motifs purement esthétiques. Ce qui fut fait, obligeant la fermeture du temple par crainte qu'il y ait un accident pendant les messes.

    Aujourd'hui la Cathédrale est à nouveau ouverte, et offre au visiteur une expérience unique : une promenade à travers le temps par des couches. Depuis les vestiges du village originaire, racine de la Vitoria actuelle, jusqu'à la reconception gothique de la moitié du XXe siècle, passant par des fondations de plus d'un millénaire, et plans romans et gothiques, tous parfaitement discernables par la couleur des matériaux utilisés dans chaque étape. Une occasion unique dans le monde de transiter par les raccourcis de l'histoire, dans un temple qui par ses caractéristiques particulières, et multiples fonctions tout au long de sa vie, s'est transformé en principal attrait de Vitoria. Ken Follett, auteur de "Los Pilares de la Tierra" (les deux piliers de la terre), a dit après son séjour dans la ville que Santa María était une des trois cathédrales les plus intéressantes du monde.

    Depuis le Moyen Âge et jusqu'au XVIIIe siècle, la population de Vitoria et le plan de ses rues se sont maintenue presque sans variation. Ce n'est pas jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, quand la croissance rendra nécessaire l'extension de la ville extramuros. Pour résoudre le problème de dénivelé entre le noyau original sur la colline, et le plateau au-dessous, on érige, los Arquillos et la Plaza Nueva conçus par Justo Antonio de Olaguíbel,, qui atténuent la transition vers l'extension néoclassique tellement nécessaire (XIXe siècle), de vastes rues et jardins, le Parc de la Florida, et la Plaza de la Virgen Blanca, avec ses façades jalonnées de miradors.

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