BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







L’oiseau vers son nid (2)

- Pardonne-moi je t’en prie Erramun, je ne savais pas que tu te fâcherais. Il ne m’est pas venu à l’esprit la moindre envie de me moquer de toi. Je croyais que, comme les américains qui reviennent ici tu avais rapporté la bourse pleine à ras-bord. Tous disent cela.

- Ceux qui reviennent ici ! Va, Va là-bas ; vois ceux qui y restent, travaillant autant que faire se peut, sans pouvoir amasser à peine de quoi revenir, abandonnés au diable, qui un jour maudit leur a rentré dans la tête le dessein d’aller là-bas. Je me suis rendu compte trop tard de quelle idiotie nous faisons, Arnaud, en allant là-bas, croyant que, en grattant la terre, nous trouverons de l’or à poignées. Que le diable l’emporte ! Combien de fois ne me suis-je pas souvenu des galettes de maïs d’ici, là-bas, lorsque j’étais parfois complètement affamé !

- Homme ! Tu étais tombé si bas ? Mais dis-moi Erramun , en allant là-bas berger, n’avais-tu pas convenu avec un patron de bergers.

- Non Arnaud, non ! j’étais parti à l’aveuglette, comme un âne qui , pour paître, s’aventure vers une prairie sèche. Mais sûrement avec moins de cervelle que les ânes.

- En effet ! Alors quelle rudes journées tu as passées dans cette diable d’Amérique ?