BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Dabit le Chasseur (5)

Au bout d’un mois, il avait mal fini.

Sa femme, tous les soirs, lui prenait les palombes de ce jour là, et, elle allait dormir chez un parent du côté de Maignon, pour, en suite, vendre les palombes à Bayonne, le lendemain.

Donc, un soir, après avoir été à la cabane comme toujours, sa femme le trouva mort au pied de l’arbre et déjà refroidi. Il était là depuis le matin, tombé, les deux derniers barreaux de l’échelle ayant craqué sous ses pieds. Il était donc tombé de douze mètres de haut, il était mort là-même, sur le coup.

La femme ayant commencé à hurler (glapir), les chasseurs du voisinage vinrent en courant, Koxe et tous les autres... Ils l’emportèrent sur de grands bâtons, et les chasseurs firent, ce soir là, une veillée à leur compagnon de chasse.

Et qu’en est-il depuis Pierre ? Ses quatre enfants, quelques temps avant, avaient quitté la maison pour se marier, lui même s’était remarié alors qu’il était déjà âgé. Il était plus heureux qu’un roi ; mais – véritable message des anges – cependant paraît-il, il disait souvent cela « Il reposait d’autant plus en paix qu’il était mort brutalement (subitement) Quelque chose de semblable m’arrivera à moi aussi. »

Cela ne lui avait pas manqué. On lui fit une croix tout contre un chêne, et, le chêne ayant grandi depuis, comme dans de la chair vivante, la croix du vieux Teilari entra dans ce chêne. Le pauvre homme que la Seigneur a dans sa gloire »

Mais, Pierre, pourquoi m’as-tu parlé de cela ? Tu m’as donné le cafard ! Aussi je t’avouerai, qu’en vieillissant, la forêt me fait un peu peur maintenant. Et quelque diable de chasseur de Saint Jean de Luz me pousse pour m’amener là-bas avec lui, l’un ou l’autre, soi-disant que je serais mieux avec eux. Tiens, je ne sais que faire !…Et, si je vais là-bas aussi, je ne sais pas si le mal de Saint-Pée ne me ramènera pas à Saint Pée ? Il y a de braves gens dans ce bourg….