traduction
            
Dabit le Chasseur (3) « Tiens, bois à la gourde et prestement. J’étais descendu il y a tout juste un instant, ayant « oublié quelque chose en bas, et, maintenant, je dois de nouveau grimper la haut. Le gibier « passe aujourd’hui, et, d’autre part, ayant peur que le milan ne vienne attaquer les appeaux, « je dois faire vite. Tu viens ? J’amènerai la gourde avec moi ! » Et David montait à la longue échelle aussi agile qu’un chat, il ne secouait même pas le chêne. Pierre monta en suite derrière lui, mais un peu plus lourdement, déjà arrivé à cette cime David lui dit en riant : « Dis Pierre, ne marches-tu pas plus légèrement dans ces ravins d’Ortzango ou même au « fronton ? Ou est-ce que tu as toi aussi de grosses rotules comme les Senpertars ? »                          -O-O-O- Et tous deux étaient à présent à la cime du chêne, à l’intérieur de la cabane. Déjà David s’était hissé à son poste de guet, regardant du côté de Zugarramurdi ainsi que du côté d’Etxalar et de Sare pour voir d’où lui sortiraient les palombes bleues. Pierre, lui, comme il y a un petit moment au château d’en bas, était maintenant en train de tout regarder de tous ses yeux dans cette cabane : les fougères rouges, les trous faits dans la fougère pour les fusils, les grands échelons pour monter au poste de guet où restait grimpé le vieux chasseur. Comme il était plié en deux on ne pouvait entrer à la porte de cette cabane. La cabane elle-même, de plus, David l’avait couverte d’écorce de l’arbre, pour encore mieux tromper la palombe. Cependant, à force d’ être resté dans la forêt avec les oiseaux, il n’y avait pas de nom de gibier que le vieux chasseur n’eut appris. Deux piquets maintenaient la porte debout, entaillés d’encoches blanches de bas jusqu’en haut, comme des pains des boulangeries. Il y avait là autant d’encoches que de palombes tuées par David dans la cabane du sommet de Lizardi, pas une de plus, pas une de moins.