BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Lohilakat (5)

" Voilà la maison de Lohilakatea, et voici Lohilakat ! Que voulez-vous de lui ? "

Ce soir là Lohilakat se coucha encore à Lohilakatea, les gendarmes s’en retournèrent avec un tel tremblement de froid dans le dos, sans dire non plus à Lohilakat pourquoi ils étaient allés à Lohilakatea.

Mais la Loi devant toujours avoir pour elle le dernier mot, par surprise ou autrement, ils firent prisonnier Lohilakat. En traversant le pont étroit de Zabaltza, on dit que Lohilakat ayant pris les deux gendarmes, un dans chaque main, leur commanda de lui enlever les fers, ou qu’il les jetait tous les deux à l’eau. Oui, et eux, prestement, libérèrent notre homme.

Malheureusement, à la fin, le pauvre Lohilakat dût céder. Et, dés lors commencèrent ses malheurs. Le Gouvernement s’étant saisi de lui et de ses biens comme les ronces, ruina (jeta au ruisseau) sa belle ferme, et, il y a maintenant 25 ans, à soixante cinq ans mourût le grand Lohilakat, maître d’une petite propriété. Et cela l’obligea à ce qu’il ne dut pas casser les portes du paradis avec le makila, car déjà, depuis de nombreuses années, les hommes de loi lui avaient ôté son makila !

Mais, par bonheur, le Grand Saint Pierre le fit entrer, dit-on, sans makila, comme il a coutume de le faire avec la plupart des basques, et comme souhaitons le, vous et moi, il nous y fera entrer un jour .