BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Lohilakat (4)

A la fin, les quatre ensemble, comme s‘ils avaient les meilleures intentions en tête, s’en vont en rang, le cœur battant. Ayant entendu quelque bruit de sabre ou autre, Lohilakat lève la tête et aperçoit les gendarmes. Pas un seul froncement n’apparût sur son visage, mais seulement ses yeux qui étincelaient dans leur taillis sombre et effrayant. Et, maintenant, tranquillement dans ses grands sabots, toujours en train d’aiguillonner les vaches devant lui, Lohilakat alla vers les gendarmes " Behia Be !! " . Bien sûr, les gendarmes auraient préféré mettre en prison quelque pauvre religieuse ou moine à la place de Lohilakat. Mais, alors, on ne mettait encore pas en prison de frère ou de religieuse, et donc, il fallait prendre Lohilakat.

Toujours au pas de sa charrue, quand Lohilakat arriva à côté des gendarmes, d’un coup, il fit arrêter sa paire de vaches " Joa Behiak, Joa " . Et, en bras de chemise, une énorme poitrine toute noire apparaissant sous cette chemise, et sur les manches de la charrue deux bras effrayants tout muscles et tout noueux, là, ils ont Lohilakat.

-Que voulez-vous de moi ?

Ils doivent dire quelque chose, ils veulent dirent quelque chose, et ils ne peuvent rien dire. Enfin dans un tremblement nerveux, un gendarme lui dit :

-Nous voulions aller à Lohilakat…

Alors ont vit une chose comme on n’en a jamais vu nulle part. Lohilakat s’était levé dessus la charrue, aussi grand que deux gendarmes, tandis que le soleil sur le point de se coucher derrière l’Arradoy, entourait les quatre malheureux hommes. D’une seule main il leva la lourde charrue à la verticale, et avec cette charrue, comme avec un énorme doigt, il leur montra la maison Lohilakat en disant :