traduction
            
Tiens ! Bois un bon coup !(3) - Quinze mille espagnols ? Oui et 10.000 aussi ! – Et, immédiatement, le muletier, rassasié de vin de Navarre, lui dit dans un éclat de rire : - Tiens ! Bois encore un coup ! En arrivant à Arnégui, pour la troisième fois, l’Espagnol cria : - 10.000 Espagnols ne pourraient-ils pas s’emparer de Bayonne ? " - Oui, et 5.000 aussi ! - Tiens, Bois encore un coup Il n’y avait rien à dire du vin du muletier : il était bon, très bon, sans qu’il ait vieilli le moins du monde, et Baptiste, des étincelles lui sortant des yeux, était en train de rire en lui-même : - A l‘instant je te paierai l’addition mon ami ; je ne veux pas de dette à l’auberge Maintenant ils étaient en train d’ approcher de Saint Jean. Déjà, au loin, apparaissaient les lumières de l’auberge Arzagutene. L’Espagnol était devenu fou d’orgueil, comme s’il avait lui-même dévasté toute la France. Dans un dernier mugissement il demanda donc à Baptiste : - Saint Jean ou Niania 1000 Espagnols ne le prendraient-ils vraiment pas ? Baptiste n’était ni Parisien, ni Bordelais… mais il était Saint-Jeannais, les montagnes espagnoles étaient là-bas, et, d’autre part, l’outre du muletier allait entrer chez Arzaguetene ! Pin ! Pan ! En deux gifles il envoie l’espagnol au noir museau, les quatre fers en l’air, au ruisseau : - Saint Jean, mille espagnols ! Non et 10.000 comme toi non plus. Attrape ceci , tiens ! Noir " coco…et, comme moi, ici , je n’ai pas d’outre, en compensation, bois de l’eau du ruisseau, un bon coup ! Et Baptiste entra à Saint Jean en lançant l’irrintzina : " Aïe, aïe î, î …