BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Nous savons le Basque (4)

Voilà à quoi nous en sommes arrivés, et, selon toutes les apparences, nous sommes en train de perdre précipitamment la langue basque, notre belle richesse, perdre la langue des basques depuis toujours ou la laisser perdre. Nous avons, ainsi, perdu beaucoup, beaucoup de mots. Ainsi comme les mots que nous avons vus plus haut. Nos aïeux disaient " athea " pour porte, alkia pour le banc, encore aussi ces mots subsistent dans beaucoup de villages. Jusqu’à quand ?

Et combien de tels mots sommes nous en train d’oublier ? Moitié moqueur, j’ai entendu, par contre, du côté de Saint Jean de Luz- Ciboure, qu’on nommait le pont " ponta ", le poulet " pouleta " et ainsi d’autres bizarreries. Mais nous n’avons pas de raison de nous moquer des Luziens. Dans tout le Labourd et aussi en Cize, et dans la Soule, les francissismes son entrés et se répandent. Sans doute pas partout pareil, mais, partout trop… Je pourrais, puisque j’ai commencé ce sujet, en parler pendant huit semaines, et plus, sans entrer dans les détails les plus importants ! Une fois avoir commencé à détailler, où s’arrêter ? Qu’il en soit assez pour aujourd’hui !

Laissons le futur à plus tard ! Ce que je voulais dire aujourd’hui c’est cela : Je deviens fou quand j’entends dans beaucoup de bouches " nous savons le basque, nous sommes basques, nous n’avons pas besoin d’apprendre le basque "

C’est cela même que nous envoyait l’auteur de la lettre publiée ici-même il y a huit jours. Pourtant son basque avait besoin de ce dont il avait besoin. Il pouvait à peine tenir debout, il demeurait comme un boiteux sur ses béquilles.