BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Nous savons le Basque (2)

L’un vous dira que le basque est un instrument pénible, fait par le diable, un des plus tortueux, que celui-la n’a pour l’étranger ni tête ni queue, que personne ne peut absolument pas l’apprendre. Qu’en sait-il ? Rien.

Un autre, levant les deux yeux et les deux mains, vous en fait l’éloge à pleine bouche « quelle douce langue, que ce basque à vous est beau et riche. Nulle part il n’y en a de semblable » Que peut-il savoir ? : Rien !

Ils parlent aussi étrangement que les étrangers… qui ? bien souvent les propres fils d’ici -même. Nés au Pays Basque, ici nourris, élevés, et qui ont toujours vécu ici, ils ne savent pas le basque. Quels Basques ! Beaucoup vous avoueront sans honte qu’ils sont plus à l’aise en français qu’en basque. Ayant laissé tomber le basque ils vous disent de belle manière « de parler toujours français » cela en roulant les « r » dans la gorge et se donnant l’apparence qu’ils sont quelqu’un et quelque chose. Si au moins ils savent bien le français ? Mais ils oublient l’un, ou ils le laissent s’oublier, sans apprendre l’autre.

Il y en a d’autres, qui , à leur avis, savent encore le basque. Ils pensent aussi qu’ils parlent en basque. Mais vraiment je vous le dis, à les entendre ont est susceptible de s’enfuir en se bouchant les deux oreilles. Quel basque, quels mots et quel langage !!

Dans mon village j’ai connu, en d’autre temps, un vieil homme étrange. Alors qu’il n’était pas bête, n’étant pas non plus absolument éveillé, il était amusant. Il était agréable au pauvre homme de parler latin aux enfants. Pourtant celui-ci n’avait jamais appris ni le latin, ni le français. Il marmonnait de façon étrange les prières en latin connues par cœur. Malgré cela notre homme n’avait aucune crainte à parler latin de n’importe quoi. Et comment ? Il prenait au basque le nom de toutes les choses et il leur mettait un « us » à la fin pensant que c’était suffisant pour latiniser tous les mots du basque.