BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







En dépouillant le maïs (4)

" Et tous ces messieurs-là, s’étant courbés, se mirent, aussitôt, à remonter les jambes de leur pantalon, et tous ces genoux-là apparurent tout blancs, des genoux tout mignons, bref , plus jolis que quelques genoux de Saint Pée.

" Piarreñi, alors, remonta lentement, lentement, la deuxième jambe de son pantalon sans trou, et , du fait qu’il montra un genou plus noir que le derrière le plus noir d’un chaudron, tous ceux qui étaient là se mirent à crier. " Maintenant Piarreñi ne cessait de leur demander à tous dans un sourire matois :

" Et celui-ci, n’était-il pas ici ? N’était-il pas dans le groupe (la compagnie) ? Piarreñi " ne repose-t-il pas vraiment sur lui, quand il traie les vaches au milieu du fumier ? Messieurs " vous avez perdu les deux pièces de cinq francs ; Voyons qui va me les donner ici?

" En riant à gorge déployée ils donnèrent donc à Piarreñi les deux douros qu’il s’avait " si bien gagnés ; et depuis lors (dorénavant),paraît-il, personne ne voulut plus chercher des " mouches (noise) à Piarreñi dans les rues de Mauléon.

" Voilà Jean-Pierre, ce qui m’était venu à l’esprit, après avoir regardé ton genou. Toi " aussi, bien que le dessus de ton genou droit tu l’aies un peu sale, tu n’as pas de trou aux " pantalons et je suis sûr que tes genoux . aussi tu les laves très bien "

-" La plus part des soirs Vincent, après-souper, en allant au lit ; après s’être bien fatigué, même encore je me demande s’il y a vraiment rien de meilleur pour l’ouvrier ? "

Quand les dépouilleurs de maïs eurent à peu prés arrêté de rire aux éclats, Gracieuse, en pinçant les lèvres dit à Vincent, sur le ton de la plaisanterie :

-" Ah Vincent, c’est que partout il y a des hommes sales !

-"Oui et des femmes paresseuses aussi Gracieuse…

-" Est-ce donc le tour des femmes à présent ? Allons ;allons ?

-" Oui, le tour des femmes, et même si vous ne le savez pas non plus, moi je vous dirai depuis quand il y a la puce sur la terre….