BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Marie la Vieille : (7)

On n’a jamais eu de véritables nouvelles de Xirripa. Certains disent qu’il s’enfuit en Amérique. Mais, pendant très longtemps ,personne ne parlait plus que de Xirripa. L’un l’avait vu ici, l’autre là. Vraiment tous les alentours tremblaient de peur, et, le défunt Menta,le curé qui nous avait été alors nouvellement envoyé, fit installer derrière sa grande porte une énorme barre de fer qui est là encore maintenant. Aussi dés qu’il faisait nuit il ne paraissait même pas un chat au centre de Saint Pée, et ,les dimanche soirs, il n’était point besoin de sonner la retraite pour envoyer les gens chez eux.

Vrai ou faux, on dit encore, que, vite après ça, Dihurzibehère, le médecin, comme il venait un soir en voiture par la vieille route, en face de Zirikolatze, trouva une religieuse sur le chemin. La sœur lui ayant demandé de monter dans la voiture, le médecin, dit-on, accepta. Mais la religieuse ayant voulu placer des affaires dans la voiture, Monsieur Dihurzibéhère vit que la soi-disant religieuse avait des mains d’homme. Après, ces affaires ayant fait un bruit métallique sur le fonds de la voiture, notre docteur prit peur, et ayant rudement fouetté le cheval, il ne s’était pas éloigné de ce lieu plus vite qu’il l’aurait voulu. Lorsqu’il arriva précipitamment à Saint Pée et qu’il fouilla dans les affaires de la religieuse, il ne trouva que couteau, poignard et pistolet à l’intérieur du linge…A partir de ce jour là, il paraît qu’il ne fallait pas demander de place dans sa voiture au Docteur Dihurzibéhère. Qu’il refuserait même à Monseigneur l’Evêque !…

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Comme Marie terminait son effrayante histoire ,tous ceux qui étaient là restèrent silencieux, Marie elle même se taisait. Les pensée de tous allaient là-bas à Sare, tourbillonner dans Moleresena.