BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Marie la Vieille : (6)

Le lendemain, l’épouse du métayer de Moleresenea de St Pée ( la mère de Léon de Gixonkiene) quand elle descendit à sa remise, vit un homme couché dans cet appentis, épuisé, et qui rampait, comme pour se cacher. Lui remarqua-t-elle vraiment la morsure au pied ? Je ne saurais le dire, mais, comme depuis la veille, en quelque endroit, on ne parlait que des évènements épouvantables de Sare, il lui vient à l’esprit qu’elle avait Murillo, là devant-elle. Elle lui posa question sur question, et comme si elle avait eu pitié de l’homme qui était allé très loin dans sa lutte ( ?)elle l’aida à monter dans la cuisine. Et, en suite, en faisant semblant de préparer un grand feu, elle demanda à son petit garçon, Léon, âgé de huit ans, à voix basse, qu’il aille en courant chez les gendarmes et qu’il leur dise " Que Murillo, blessé, est à Moleresenea, que donc ils viennent vite "

L’enfant s’en alla, et, en attendant son retour, avec l’aide d’un autre enfant de quatre ans, la femme au grand cœur resta seule avec l’assassin ! Elle dut être soulagée, cependant, au bout d’une longue demi-heure quand les gendarmes arrivèrent, et emmenèrent Murillo bien enchaîné ! Alors, paraît-il, la pauvre Maman s’évanouit.

Le lendemain on emmena le répugnant assassin à Sare. Une foule énorme se rassembla de tous les côtés, et au milieu des menaces, des sifflets et de tous, ils l’interrogèrent. Le petit domestique encore tout tremblant, apparut pour tout raconter, et Murillo ne nia rien, parce que toute cette foule voulait le lyncher là même.

Après on l’emmena à Bayonne, par la vieille route, tout de suite, et pendant tout le chemin, dans la voiture, les gendarmes l’entendirent se parler à lui-même en espagnol. Il était dans une rage noire, en effet, ils ne l’avaient pas emmené à Bayonne par la route de Saint Jean de Luz " Là, j’aurais eu toute l’aide nécessaire ! "

Murillo se vantait-il, ou, vraiment, ses compagnons l’attendaient-ils sur la route de Saint Jean de Luz ? Moi, je ne sais pas…Vite après cela, on lui coupa le cou sur les Glacis de Bayonne.