BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Marie la Vieille : (5)

Vers le milieu de la nuit Xirripa et Murillo entrèrent par la fenêtre de la souillarde. Ayant laissé leurs sandales en bas, ils s’en prirent d’abord à la fenêtre de la chambre de la servante, mais en vain, les ciseaux faisant un solide blocage à l’intérieur.

Ils s’attaquèrent alors à la chambre des domestiques, et sitôt parvenus, ils donnèrent un grand coup de poignard dans le ventre du plus âgé. Le petit domestique, par contre, épouvanté, d’un saut, très silencieusement, se cacha dans une armoire de la chambre….

Pendant ce temps, le ventre ouvert, d’un saut, le malheureux jeune garçon empoigna Murillo. Bien qu’ayant déjà perdu beaucoup de sang, comme il était terriblement fort, il luttait avec Murillo d’un égale ardeur, des bras, des ongles, et des dents. Ils était tellement liés l’un à l’autre que Xirripa ne s’était pas aventuré à s’interposer entre eux. Il pouvait peut-être, être terrifié lui aussi…

Le jeune homme, à la fin, enragé, mordit le gros orteil qu’il avait pris à Murrillo. Murillo, étant alors, à demi évanoui, le jeune homme de Sare, prit le malfaiteur dans ses deux bras et le jeta par la fenêtre. Réveillé par le vacarme Monsieur Ithurbide commença à tirer des coups de fusil de sa fenêtre ; s’il était accouru auprès du domestique, au début, peut-être, le pauvre garçon ne se serait pas vidé de son sang, et aurait-il été sauvé !…

Ces cris, ces coups de feu, la vue de ce sang, et que sais-je quoi l’ayant effrayé, Xirripa fit un saut de la fenêtre ; et, ses boyaux en suspens, en se traînant comme il le pouvait, le pauvre garçon alla jusqu’à la porte du maître.

Mais le maître n’osa pas ouvrir, et le domestique mourut là-même ;peut-être faute de soins.

Alors le jeune domestique sortit de sa cachette.

Mais trop tard, malheureusement !Par lui, cependant, on sut les explications de cet assassinat.