BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Patron et Ouvrier (3)

Celui qui ne travaille pas avec la machine ne peut pas résister longtemps, qu’il le veuille ou non, il doit renoncer. Comme les meilleures machines sont dans les mains des patrons les plus puissants, l’ouvrier doit, qu’il le veuille ou non, tomber dans les mains de ceux qui commandent, rester leur domestique, que cela lui plaise ou non. Le travailleur manuel ne pourra jamais suivre le travailleur à la mécanisé.

En suite, le patron qui a un grand groupe d’ouvriers sous sa coupe s’empare de la plus part des travaux, n’en laissant que peu ou presque rien pour l’individuel. Pour cela,nulle part, vous n’avez pas ou presque pas, d’ouvrier qui se monte à son compte. Soit charpentier, soit maçon, soit peintre, de quelque ouvrier que vous ayez besoin, neuf fois sur dix vous pourrez aller en vain en quête de l’ouvrier en tête à tête. Allez vers le patron. Sans son consentement aucun ouvrier ne viendra à vous.

Cela ne veut pas dire que c’est mauvais ;l’un ou l’autre peuvent y trouver leur compte. Et, enfin, bon ou pas, on ne peut pas faire autrement !

Ainsi donc, comme tout le travail passant par patron-ouvrier, il est clair que patrons et ouvriers devaient s’entraider autant que possible,s ‘ils se jettent des pierres les uns aux autres, ils ont un besoin indispensable les uns des autres , s’ils ne peuvent se regarder en face, s’ils ne peuvent se supporter l’un l’autre, donc, il est évident que rien de bon ne peut en découler.

Pourtant, nous en sommes là, et cela va de plus en plus mal dans ce sens. Ce que nous avons dit, c’est qu’en Pays Basque le mal est moindre, mais déjà ici aussi un peu ou assez et ailleurs excessivement.

Et à peu de chose prés, la plus part des malheurs d’ailleurs finissent par nous toucher, et, plus encore, ils se plaisent avec nous. Si au moins le Seigneur pouvait nous préserver de celui-ci ! La prochaine fois nous verrons à quoi nous serions exposés pouvons si cela nous pénétrait chez nous en plus des autres..

Chanoine IRRIART URRUTY mort en 1916 ; texte écrit en 1901...