BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Patron et Ouvrier (2)

Pourquoi ne pas avouer, d’autre part, que, c’est par crainte que nous ne nous sommes pas attaqué à cet article ? Car nous ne savons pas s’il y a alentours, un sujet plus douloureux que celui-ci. Vous ne savez par où ni comment le prendre.

Si vous parlez en faveur des ouvriers, les patrons font grise mine : pourquoi allez vous au milieu d’eux, laissez-les tranquilles, vous ne savez rien, et ainsi de suite.

S’il leur semble que vous tenez le parti des patrons, les ouvriers grognent : vous n’avez pas de pitié pour les petites gens ;pensez-vous qu’il soit juste que le patron s’engraisse de la sueur de l’ouvrier, sans donner à celui-ci ce à quoi il a droit. Tous ne parlent-ils pas ainsi fortement ? Et , cependant, où que vous alliez, à ces villes là, vous n’entendez pas d’autres propos, comment rester, sans dire un mot, une fois au moins, de cette plaie ?

Une vraie plaie ! Nous ici, en Pays Basque, nous n’avons pas encore, Grâce à Dieu, tellement de ces difficultés, bien que, ici aussi, par endroits, ouvriers et patrons pourraient avoir beaucoup à dire de leur union. Mais, allez là-bas, n’importe où, n’importe quand, sous n’importe quel prétexte ,ils ont de violentes disputes.

Dieu sait quelles terribles conséquences pourrait apporter cette mauvaise fureur entre ouvriers et patrons ! Oui et cela a déjà beaucoup de douloureuses conséquences en France : perte d’argent, diminution des emplois, famine, sang-versé…qui peut dire quelles et combien de mauvaises rancunes.

Et, cependant, tous ce qui s’est passé jusqu’à présent est moins que rien, à côté de ce que pourra entendre et voir celui qui vivra un peu plus longtemps. Car le travail manuel est complètement dissemblable à ce qu’il était autrefois. Ce qui autrefois se faisait à la main et aux bras, aujourd’hui se fait par la machine , beaucoup plus facilement ; et avec moins de peine, moins d’ouvriers, selon le travail.