traduction
            
Nos hommes : Arthur Campion (3) Qui pourrait dire, maintenant même, qu’à quatre vingt ans, il a trois livres sur le point d’être publiés, prêts à porter à l’imprimerie ? Les grands savants, tant qu’ils vivent, ne peuvent abandonner les travaux intellectuels. Les sujets nourrissant leur esprit sont aussi nécessaires à leur vie que la nourriture proprement dite. Cependant, nous devons avouer, avec une profonde tristesse, que tout le monde n’a pas fait à notre grand homme les éloges qu’il mérite. Aveuglés par les mauvais penchants de la politique, quelques uns ont refusé, ou du moins oublié, de faire l’éloge qui convient à un homme si honorable. Célébrons notre grand Campion ; et que Dieu le fasse vivre de longues années. A Monsieur Campion, (le jour de son hommage) Honneur à vous notre ancien savant Maître. Honneur à celui qui éclaire et réveille les Navarrais. On ne peut pas aimer ce qu’on ne connaît pas. Grâce à vous, donc, nous savons combien, depuis des siècles, notre Navarre était grande et fameuse. Grâce à vous, la flamme de notre cœur s’est allumée. Votre cœur ardent et votre grand savoir se sont réunis, par amour de la Navarre et de tout le Pays Basque, dans cette œuvre extraordinaire d’examen et d’explication des vieux livres et documents. Pendant cinquante ans, sans lever la tête, vous vous y êtes appliqué, sans perdre le moindre espoir et sans vous décourager, le cœur ardent et la pensée lucide. Honneur à vous ! Selon la règle du vrai génie, seul et humblement, vous avez toujours fui les chemins des flagorneries mondaines, et, silencieusement, dans votre coin, vous vous êtes appliqué ardemment aux écrits les plus essentiels, pour faire connaître et aimer à tous la liberté de la Navarre et de tout le Pays Basque. Honorons notre grand et digne d’être aimé Campion. La Voz de Navarra, 28 novembre 1931 p>