BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Le célibataire : 2

Il faisait aussi un peu de contrebande. Mais, pas pour dire qu’il était contrebandier. Il était berger avant tout. Il était contrebandier pour ses brebis. Tous les revenus il les dépensait pour agrandir et embellir son troupeau. Tout pour les brebis, toujours.

Quand il toucha sa part d’héritage, il acheta 40 brebis d’un coup, un petit troupeau complet que lui même connaissait. Il était venu pour vendre le troupeau. Et ces brebis il les gardait lui- même, l’été dans le pâturage avec le troupeau du patron et le sien. Il savait que c’était de bonnes brebis, laitières, saines. Il les avait repérées depuis longtemps.

Et, un jour, leur maître lui dit qu’il voulait les vendre parce qu’il avait besoin d’argent pour constituer la dot de sa fille. Et voilà comment Eñaut de Mentachurria acheta le troupeau.

Il avait alors 120 brebis. Et il devint patron à 25 ans. Il pouvait mieux soigner ses brebis. Il se consacra totalement à elles. Il ne savait que parler d’elles, comme un chasseur de ses exploits.

On disait qu’il était un berger important. Tous étaient d’accord pour dire qu’il avait de grands mérites, étant parti de rien, pour en arriver là. Les hommes de mauvais esprit, qui avaient la jalousie rivée dans le cœur, disaient qu’il avait fait son patrimoine en volant et en ayant eu de la chance. Ils ne pouvait pas croire qu’un homme, et surtout un fils d’Iturrexe, pouvait en arriver là, à la sueur de son front.

Le fils aîné, marié à la maison, avait 6 enfants, 4 garçons et 2 filles. Domingo voyait assez de difficultés à élever sa famille, bien que la ferme soit assez bonne. Surtout quand il dut passer un mauvais moment quand une petite fille resta très malade à l’age de 8 ans. On l’avait gardée à l’hôpital 6 mois, et, après, quelles dépenses. Il arrivait à joindre les deux bouts comme il pouvait. Mais Eñaut apporta à sa famille une aide importante. Il aimait les enfants de son frère, comme s’ils étaient ses propres enfants.








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