BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Les sorcières 6 :

Catherine: Voici ce qui me venait à l’esprit : Marie et Jeannette comme la plupart des personnes méchantes sont aussi crédules que méchantes vous le savez aussi bien que moi. Elles racontent toujours des histoires de sorcières et démons, elles ne mentionnent pas d’autre chose. Comme on dit qu’ à St Pée et dans tout le Labourd, on brûla quantité de sorcières pendant les siècles précédents, je crois que Marie et Jeannette auraient dû rester penaudes en ces temps là ! Sinon à la manière dont sont faits les grands feux de la veille de la St Jean elles auraient dû griller dans un feu…..

Bénite : N’auraient-elles pas été un peu humides pour cela aussi ?..En attisant bien le feu peut-être…

Saubadine : Bénite ! Comme vous êtes méchante ce soir ! (toutes rient)

Catherine : Qui qu’il en soit, puisqu’elles sont tout en superstitions, voilà ce qu’on pourrait faire, si cela vous convient bien sûr... D’abord dans leur propre maison nous devons les effrayer, leur faire peur. Ganix et Oier, nos frères, se cacheront dans un coin, la nuit, et de là feront toutes sortes de vacarme, cris, gémissements et glapissements,

Bénite : Oh, Oh ! quelle joie, Bravo Catherine! Après, après…

Catherine : Après ? Donc, après de l’ombre et de la nuit ils leurs lanceront des tas de pierres.

Katty : Aïe Marie, Aïe Jeannette..(toutes rient)

Catherine : il va sans dire qu’ils ne les toucheront pas elles mêmes..

Josèphe : Tant pis c’est méchant ! Pourquoi pas un tout petit peu ? De manière à ne pas les faire saigner , mais juste quelques jolis petits bleus , à peine…

Saubadine : Josèphe !! (toutes rient)

Catherine : Immédiatement après, nous ferons mieux encore, comme elles seront ébranlées, sur une feuille de papier rouge écarlate, en quelques lettres grosses et noires nous leur écrirons au nom des fantômes et des cauchemars " qu’ils sont fatigués de toutes leurs méchancetés " . Les fantômes et les esprits avoueront être les auteurs de tous les méfaits, que les jeteurs de pierres, ce sont eux, et qu’ils n’en resteront pas là ; qu’ils ont l’intention de faire toutes autres sortes d’actions, à moins que Marie et Jeannette elles-mêmes n’arrêtent de jeter leur poison, et encore immédiatement.

Jeanne :Si au moins les esprits les envoyaient Sœurs Bernardines ! Il paraît que ces Sœurs d’Anglet ne parlent jamais !…

Katty : Avant huit jours elles mouraient, les pauvres ! Sans parler, Marie et Jeannette, ! Aïe ;aïe, aïe (toutes rient)

Pendant que ses compagnes sont en train de parler ainsi, en silence, Catherine sort.