BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Le NOYER 3

La mère et la fille se lèvent aussi, et, précipitamment, partent vers la prairie.

Ayant attelé le cheval, Jean commence à rassembler le foin avec la machine, Petit Jean et Maïte à le mettre en tas par derrière, à qui mieux mieux, ils tournent de temps vers le ciel un œil sévère et quelque peu inquiet. La pluie n’est pas loin. Quel temps lourd sous ce nuage bas et vilain !

Aussitôt le grondement de l’orage commence. Les éclairs, l’un après l’autre, embrasent en craquant l’atmosphère sombre.

Les gens d’Harrixuri de la fenêtre regardent vers la prairie d’en-haut. Harrixuri, qui, sans trop le montrer, semble prendre quelque plaisir dans les tracas et les efforts de ses voisins.

" Si au moins ils se brûlaient " dit-il à son fils avec un gentil sourire.

Alors, rapidement, le fils se lève et va dehors, une fourche sur l’épaule, et, part en courant vers la prairie d’en haut…. Et, sans dire un mot, précipitamment, commence à mettre en tas.

Tonnerre et éclairs, dans la nuit, craquent et brûlent….

Dans la prairie quatre personnes dans un mauvais temps effroyable.

Deux encore à la fenêtre regardant, à l’abri, chacun avec ses pensées, eux aussi silencieux…

Vlan ! La foudre est tombée là même. Les travailleurs, silencieux, font chacun leur travail. Le ciel est en colère…La pluie commence à torrent et il faut laisser le travail…Le front en sueur, le foin en train de se souiller de boue.

Jean s’approche de Beñat, et lui dit, presque en larmes et d’une voix tremblante : " Merci Beñat, merci mille fois, viens chez nous, tu souperas avec nous "

" Merci Jean, chez moi aussi je trouve le bien-être de mon corps. Mon corps n’a pas tellement souffert.. "

Ils rentrèrent chacun chez lui, sous la pluie.

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Deux mois plus tard c’était la joie à Urtebi et Harrixuri, car le 22 septembre Beénat et Maïte s’étaient mariés devant Dieu. Ils avaient abattu le noyer, et en avait fait faire une belle chambre à coucher par le meilleur menuisier du village. Ils avait réuni les deux fermes , faisant une des plus belles propriétés du pays basque. Ils achetèrent des machines, mis les maisons comme des fleurs, et les champs, et Dieu, comme cette année là, leur donna toujours, autant que la maison pouvait contenir de récolte et de bonheur. et le bonheur.