BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Monsieur le Chroniqueur, (3)

Un maître de maison possède ici, entre ses mains, les témoignages écrits de toutes les démarches que notre député a faites. Il possède aussi les réponses faites par le ministre. Celles-ci, malheureusement, ne sont que bonnes paroles et mots anodins ( mots d’enfant) ! Il paraît que nos cris lui étaient, en de telles circonstances, parvenus au mauvais moment : A l’instant, la France allait entrer dans une véritable alliance avec l’Espagne. Barthou et Poincarré étaient sur le point de partir pour Madrid. Nous allions discuter du Maroc et même de beaucoup d’autres sujets d’ici-même, et combien plus importants pour notre bien.

Bref, qu’il valait mieux pour nous se taire pour une centaine francs. Voila ce que nous a annoncé, ou au moins fait comprendre, le ministre Pichon.

Nous l’avons supplié, qu’au pis-aller, au moins il soit assuré que ces cents francs resteront à ce niveau un certain nombre d’années ; que l’on demande aux Espagnols qu’ils abandonnent cette mesure de 5000 quintaux, que prendre ce que nous prenons ne soit pas une cause de désordre ; et, pour finir, qu’ils nous envoient, le plus vite possible, la permission de couper les fougères de l’année.

La réponse d’autorisation nous est parvenue ces jours-ci, cependant trop tard, après que toutes les fougères soient pourries sur pied. Ce n’est pas une petite perte pour les agriculteurs d’ici, en plus de toutes les autres de cette année.

Pour le reste, nous ne savons pas encore quel résultat a obtenu le ministre.