L’inondation 1913 (4)
Attenant à son flanc il y avait les propriétés de Xoko, Errientene, Makurre,Migelene, Domingoene,
il n’y en a pas une seule qui n’ait été durement touchée : soit châtaignier déraciné, soit clôture en pierre détruite,
soit champ défoncé, soit prairie défoncée ou souillée. Sur le bas de ces maisons avait été fait
par la Compagnie hydro-électrique le plus beau réservoir d’eau qui puisse exister, que d’ici pouvait prendre
l’usine électrique de Banca pour son fonctionnement, et qui devait fournir l’éclairage de la ville de Bayonne,
ce réservoir reste maintenant, là-même, entièrement rempli de pierres et de boue, avec sa vanne métallique tordue et détériorée :
soixante mille francs de dégâts.
La route départementale passe du même côté, presque jusqu’à Banca, par conséquent il apparaît facilement comment
elle peut être coupée en quatre ou cinq endroits , dont le plus vilain plus loin d’Uhaldea :
un précipice de quinze mètres de long et huit de profondeur, trois cents mètres sous un rocher fièrement dressé.
Mais les eaux les plus importantes sont venues des torrents des versants espagnols des montagnes
car ceux-ci sont plus pentus que ceux du côté français. Erratzu, parce qu’il se trouve tout au pied de l’Hauza,
c’est lui qui a eu le plus de détritus, et tout prés de lui, dans le voisinage, le joli village d’Elizondo,
un des plus sympathiques dans les pays basques.
Jean Etchepare Bidegorri (Mar Chiquita, Argentine, 30 octobre 1877 - Cambo-les-Bains, Labourd, 9 janvier 1935 ),
surnommé le docteur, est un écrivain basque. Il écrivait principalement des articles de presse. Libre d'esprit,
il se démarquait des écrivains basques de son temps. Deux articles publiés dans le livre Buruxkak
(évoquant l'amour hors mariage et l'école laïque) furent d'ailleurs censurés.
Il fut néanmoins nommé à la tête de Eskualzaleen Biltzarra, association de promotion et de défense de la langue basque.
Il était également membre correspondant (Euskaltzain urgazlea) de l'Académie de la langue basque Euskaltzaindia.
