BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







L’inondation 1913 (3)

Les gens sont dans la consternation, ils se demandent comment ils doivent vivre, en effet les grains diminuent dans les greniers, et les boulangers sont effrayés : d’où leur viendra la farine dont ils ont besoin ? Le téléphone et le télégraphe restent coupés ; il n’y aura que le courrier, amené à pied, c’est toujours cela.

La plupart disent qu’il leur faudra une année de travail pour réparer les routes, à condition qu’on envoie une troupe de soldats pour, en deux ou trois mois, remettre debout les ponts.

Les conseillers municipaux des trois communes, les conseillers d’arrondissement, le conseiller général, le député, tous demandent de l’aide au préfet, oui et au gouvernement, le mieux placé selon les possibilités.

                         II –

En examinant, à loisir, les conséquences de l’inondation, il est manifeste que nous avons été les plus frappés du côté du versant des montagnes d’Espagne. La plus haute de ces montagnes s’appelant " Hauza " qui culmine à 1300m entre Banca et Erratzun, avait de cette manière, le lundi matin, crevé le plus gros nuage juché à son sommet.

Dans la région mentionnée était construite la maison " Koskartia " emportée par la rivière au bas du ravin, dans le même secteur, " Baztanxurinea " reste ouverte, ayant perdu une aile de sa toiture.

Jean Etchepare Bidegorri (Mar Chiquita, Argentine, 30 octobre 1877 - Cambo-les-Bains, Labourd, 9 janvier 1935 ), surnommé le docteur, est un écrivain basque. Il écrivait principalement des articles de presse. Libre d'esprit, il se démarquait des écrivains basques de son temps. Deux articles publiés dans le livre Buruxkak (évoquant l'amour hors mariage et l'école laïque) furent d'ailleurs censurés. Il fut néanmoins nommé à la tête de Eskualzaleen Biltzarra, association de promotion et de défense de la langue basque. Il était également membre correspondant (Euskaltzain urgazlea) de l'Académie de la langue basque Euskaltzaindia.