BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Les sept voleurs, (5)

Après être descendu du peuplier, il va donc au château. Il voit les chevaux, il voit aussi les ors, les argents et les pierres précieuses.

Après, il se saisit d’un grand sac qui lui semblait vraiment placé là pour lui.

Il se met à l’ouvrage…et tombe mort, ensanglanté, le septième voleur lui ayant planté un couteau là-même, au milieu du dos.

                         -O-O-O-

Deux semaines passèrent ainsi.

Alors qu’il se désespérait totalement et pour toujours, le frère ainé revint donc au château des voleurs. Il ne trouva personne alentour. Et il n’y avait pas à s’en étonner, puisque les sept voleurs étaient tranquillisés après avoir ainsi supprimé le jeune homme.

Ayant trouvé le corps de son frère jeté dans un trou, il le prit avec lui sur un cheval, et l’emmena avec lui, voulant l’enterrer en cimetière.

Le garçon au bon cœur vécut longtemps. En se souvenant de son frère, souvent il était triste. Mais alors pour son âme, et la sienne propre il fit plus de bien avec les richesses qu’il avait en mains. Et, se souvenant de la vieille femme de la forêt, jamais il ne laissa s’éloigner un mendiant de la maison, sans lui faire, pour lui et pour son frère, une belle aumône.

Et, à quatre-vingts ans, après, il alla profiter du bonheur éternel avec son pauvre frère.

Jean Barbier, né le 9 juillet 1875 à Saint-Jean-Pied-de-Port
et mort le 31 octobre 1931 à Saint-Pée-sur-Nivelle, est un prêtre
et écrivain basque d'expression navarro-labourdine.