RANDONNÉE / PIQUE – NIQUE --- DIMANCHE 17 OCTOBRE 2010.
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Le domaine d’Artikutza, ou Finca de Artikutza, est une enclave gipuzkoane en territoire navarrais. C’est une réserve naturelle de 3 680 hectares, riche d’un long passé historique et protohistorique, des forges aux dolmens.
Notre circuit permet de découvrir les principaux centres d’intérêt du domaine : ses cascades, ses superbes bois autochtones de hêtres et de chênes, auxquels s’ajoutent les plantations de pins sylvestres, d’érables, de châtaigniers et, près du village, quelques beaux exemplaires d’ifs et de séquoias.
Le village, près du lac, n’est plus habité que par l’équipe de gardes et quelques anciens. L’accès au village est interdit aux véhicules à moteur (sauf véhicules autorisés), mais libre pour les VTT. Une auberge accueille sur réservation les groupes (5 €/nuitée), s’adresser au Patronato de Albergues y Campings (Association des Auberges et Campings) : 943 31 02 68 ; ou à l’ayuntamiento de San Sebastian (mairie de Saint-Sébastien) : 943 48 10 30.
LA FINCA
Le domaine d’Artikutza (ou Finca de Artikutza) appartient à la ville de Saint-Sébastien depuis 1919 ; En 1901, une épidémie de typhus ravagea Saint-Sébastien à cause des eaux infectées du Rio Anarbe qui alimentait la ville. Il fut décidé alors de construire de nouveaux captages à la source même. Après de fastidieuses négociations avec le propriétaire des lieux, Don Esteban de Acillona Y Garay, marquis d’Acillona, la ville acheta le domaine pour le prix de 3 200 000 pesetas. Un réseau de canaux fut construit et, dans les années 50, le barrage qui alimenta la ville. Aujourd’hui, il n’est plus utilisé à cet usage, car il est remplacé par le barrage d’Anarbe. Mais il est devenu un espace protégé, où de nombreux circuits balisés sont ouverts aux randonneurs.
LE MOYEN AGE :
Le début de l’exploitation de la Finca d’Artikutza débuta au Moyen Age. Entre le XIII è et le XIX è siècle, tout le domaine appartenait aux Moines de Roncevaux. Fait exceptionnel, aujourd’hui encore, on peut observer les anciennes bornes médiévales : une crosse d’évêque est gravée sur les pierres, signe distinctif de la collégiale Sainte-Marie de Roncevaux. Une fois par an, le jour de la Saint-Augustin, le 28 août, les moines venaient percevoir le loyer de leur domaine qu’ils affermaient aux habitants du village.
Comme témoins des dommages causés par la forêt, il reste les ruines de quatre forges remontant au XIV è siècle : Urdallue, Elama, Goizarin et celle du village d’Artikutza. Cette activité atteignit son apogée au XIX è siècle. Pour obtenir une tonne de fer, il fallait brûler trois tonnes de charbon de bois, soit six tonnes de bois !!!
PÉRIODE OBSCURE ET RENAISSANCE :
La période la plus sombre du domaine, d’un point de vue écologique, commence à partir de 1844. La production de charbon de bois s’intensifia, ainsi que l’exploitation de la forêt et des forges. Pour améliorer le rendement, on construisit même un chemin de fer (en 1898) jusqu’au Col de Biandiz, mais l’épuisement des ressources fit péricliter cette industrie.
Lorsque la mairie de Saint-Sébastien fit l’acquisition du domaine, en 1919, celui-ci était dans un état lamentable. Une intelligente politique de reboisement permit de régénérer les bois, dont les sols dénudés commençaient à se raviner et polluaient l’eau des sources. Un million de pesetas furent dépensées pour le reboisement qui a donné aujourd’hui un million de nouveaux arbres.
Nicole DOYHAMBEHERE,
D’après le " Guide Vairon " ; internet ; documents divers de la ville de Saint-Sébastien.
ARTIKUTZA : Les premières mentions concernant Artikutza datent du XIIIe siècle, après que Lope de Haro eut fait don de la propriété nommée " Anizlarrea " à la collégiale royale de Sainte-Marie de Roncevaux. Dans cette évocation figurent également la Seigneurie de Goizueta et le quartier d’Artikutza. Après les conflits avec Goizueta, en 1815, la collégiale perd une grande partie de ses terres et ne conserve qu’Artikutza. Mais elle perdra le domaine plus tard, suite aux désamortissements de 1841. Pendant plusieurs années, la propriété passe de propriétaire en propriétaire jusqu’à ce que la mairie de Saint-Sébastien l’achète en 1919. Si ce quartier compte aujourd’hui peu d’habitants, il fut une époque où une centaine de personne y résidaient, occupant les maisons du quartier et les fermes des environs. |
ARTIKUTZA buruzko lehen aipamenak XIII. mendekoak dira Lope Diaz de Harok Orreagako Santa maria kolejiatari Anizlarrea izeneko lur erremua eskaini ondorengoak ; aipamen honetan Goizueta jaurerria eta Artikutza auzoa agertzen dira. Goizuarekin izandako liskarrengatik 1815.urtean jabetzaren zati handi bat galdu eta Artikutzarekin geratu zen kolejiata. Azkenean 1841. urteko desamortizazioen ondorioz, hau ere galdu zuen.. Urte batzuk igaro zituen barrutiak jabez jabe , Donostiako Udalak 1919. erosi zuen arte. Egun, biztanle gutxi bizi bada ere garai batean 100 pertsona baino gehiago ere izan ziren bertako etxe eta ingurruko baserietan banatuta. |
HANGARS Ils furent édifiés au début du XXe siècle pour abriter les ouvriers qui construisaient les infrastructures d’approvisionnement en eau ; l’un des bâtiments s’effondra à la suite de fortes chutes de neige et fut reconstruit en 2008. |
BARRAKOIAK Ur hornikuntzarako azpiegitura guztia eraikitzen ari ziren langileei ostatu emateko eraiki ziren, XXren mendearen hasieran. Horietako bat elurte handi baten ondorioz eraitsi eta 2008. urtean berreraiki zen. |
BOMBEROS Ce bâtiment, construit en 1934, fut longtemps utilisé comme entrepôt, jusqu’à ce qu’en 1970, le célèbre boxeur URTAIN y installe une salle d’entraînement ; grâce au bon air d’Artikutza, il devint champion d’Europe des poids lourds. |
1934an eraikitako etxe hau, biltegi modura erabili zuten urte askoan. 1970an, URTAI N boxeolari famatuak bere entrenamendu gela jarri zuen. Artikutzako airea lagun, pisu estunetako Europako txapelduna izan zen URTAIN . |
L’ERMITAGE DE SAINT AUGUSTIN Vers 1679 un ermitage fut construit derrière le fronton ; en observant attentivement, vous pourrez voir sur le mur à gauche, l’endroit où se trouvait la cloche de cet ancien sanctuaire. L’ermitage actuel date de 1928 et on célèbre ici chaque année le 28 août, la messe de pèlerinage du patron d’Artikutza, Saint Augustin. |
SAN AGUSTIN ERMITA 1678 .urte ingururan, San Augustin ominez, gaur egungo frontoiaren atzean ermita bat eraiki zen. Arretaz begiratzen baduzu, frontoiaren ezkerreko horman garai bateko tenpluaren kanpaiaren leihatila ikusiko duzu. Oraingo ermita 1928koa da, eta hemen ospatzen du urtero, abuztuaren 28an, Artikutzako patroiren erromeriako meza. |
AUBERGE Ce bâtiment, devenu en 1987 une auberge habilitée à accueillir des groupes, fut la résidence de l’ingénieur qui construisit le barrage. De sa terrasse, nous pouvons observer un superbe paysage. | ATERPETXEA Urtegiko presa eraiki zuen ingeniariaren etxebizitza izan zen, eta 1987. urtean, taldeentzako aterpetxe bihurtu zen. Paisaia ederra ikusten da terrazatik. |
LAVOIR Que d’histoires et d’événements ont dû se raconter les femmes qui fréquentaient ce lavoir qui date de 1933 !!! |
IKUZTEGIA Zenbat istorio eta gertakari ere ez ote zuten kontatuko Artikutzako emakumeek 1933ko harraska edo ikuztegi honetan !!! |
OLABERRI Le nom peut faire allusion aux forges ou " burdinolak " établies en ce lieu au Moyen Age. Nous pouvons imaginer que la forge du village ne devait pas se trouver très loin !!! |
Olaberri izenak Erdi Aroan izan zen burdinolak dakarzkigu gogora. Beraz, ez zen handik oso urruti izango herriko burdinola !!! |
Dans les rapports ( documents ) précédents ( ou antérieurs ), le nom de la maison apparait sous Coscotena ou Costoena, dans ce lieu(-ci). Almandoz pourrait être le nom propre de la personne qui a vécu dans cette maison et que quelqu'un a adopté pour désigner la maison. |
ALMANDOZ Antzineko txostenetan, Coscotena edo Costoena izeneko etxea agertzen da leku honetan. Almandoz izena baliteke abizen horrekin bizi izan zen norbaitengatik hartu izaitea. |
Renseignements recueillis sur place, sur les panneaux explicatifs installés par la Ville de Saint-Sébastien.
Jose Manuel Ibar Aspiazu est né à Zestoa (Cestona) le 14 mai 1943 à la ferme familiale " Urtain ". Il se passionne pour les jeux de force basque auxquels il participe brillamment. Le directeur d’un hôtel de Saint-Jean-de Luz le remarque et l’entraine dans une aventure pour laquelle il n’était pas préparé. Sans avoir pratiqué la boxe en amateur, il boxe à 25ans comme professionnel catégorie " poids lourds "et gagne brillamment une série de 30 combats. Puis il connaît sa première défait en août 1970, année durant laquelle il devient champion d’Europe à Madrid, titre qu’il perd à Londres. Urtain fut plusieurs fois champion d’Espagne, et mit fin à sa retentissante carrière de boxeur en mars 1977. Il pratiqua ensuite le catch sous le nom de " Tigre de Cestoa ". Mais après la boxe, sa vie s’assombrit : il fait de mauvaises affaires, son restaurant de Madrid avait du mal à fonctionner. Victime d’une grave dépression, il met fin à ses jours en juillet 1992. Début de carrière fulgurant et hélas triste fin que celle de ce gipuzkoan ! | URTAIN
hola deitzen zutenabere etxearen izenetik, paperetan Jose manuel Ibar
AZPIAZU, Zestoan sortua zen 1943-an. Donibanen, Campos Berri jai-alaian
preseski, mundu bat bildu zen Valere Mahau beljikarraren kontra arizan
zelarik. Lau minuta iraun zuen doi doiak garaitaldiak ! Urtain
nagusi
aise eta aise ! |
D’après la revue "Jakintza" n° 42/2008.
Traduction en Euskara de Jean-Baptiste DIRASSAR et Peio JORAJURIA.