Angeluko Ikasleak
Le programme                                  Les photos                                    Le compte-rendu                              

                                     
RANDONNÉE / PIQUE – NIQUE
--- DIMANCHE 19 OCTOBRE 2008.

                                                          

 

Massif de l’ELTZARRUTZE - DONAMARTIRI

LA RIVIÈRE    « ARBÉROUE »

 
L’ARBÉROUE
prend sa source à l’Est de Hélette, et court sur 27,400 km.


Elle s’engouffre dans le sous-sol calcaire au niveau des Grottes d’oxocelhaya, réapparaît à Isturitz. Elle poursuit son chemin à travers les villages de Ayherre et de La Bastide Clairence, offrant son énergie à des moulins dont certains ont recommencé à fonctionner. À Bardos, elle rencontre le LIHOURY qui rejoint la BIDOUZE. À Bidache, à son tour, la BIDOUZE  se déverse dans l’ADOUR.

 L’eau de cette source est ainsi  graduellement diluée à d’autres eaux avant de gagner l’océan !

 
GÉOLOGIE : LES LAPIAZ

Le sol,  dans ce secteur, est majoritairement constitué de calcaire ; cette roche, travaillée par l’eau, présente des formes particulières appelées « LAPIAZ ».

Ce sont des ciselures superficielles creusées par les eaux en terrain calcaire. Le terme « lapiaz » est d’origine jurassienne issu étymologiquement du latin : lapis, lapidis (la pierre).

Ce type de sol, déchiqueté, aux aspérités coupantes lorsqu’il s’agit de calcaire dur, est sillonné de nombreuses rigoles, fissures et crevasses de taille variable, dont certaines peuvent atteindre plusieurs mètres. La roche est également souvent perforée, favorisant le creusement de grottes et autres cavités (c’est le cas,  notamment pour les grottes d’Isturitz).

Les sillons sont de deux types :

-          les rigoles suivant la ligne de la pente, rectilignes ou sinueuses.

Il s’agit de « rigoles de dissolution » dues à la dissolution du calcaire par les eaux de ruissellement chargées de dioxyde de carbone (CO2 atmosphérique et surtout CO2 dégagé par la respiration des organismes végétaux présents au fond des fissures.)

 - les crevasses qui sont un approfondissement des fissures et qui découpent la roche en blocs.

 
LES CHÂTAIGNIERS TÊTARDS

 Lors de notre cheminement, nous avons traversé des bosquets de châtaigniers, vieux arbres, au tronc énorme, à la silhouette particulière : des « châtaigniers têtards ».

Les arbres têtards sont le résultat d’une technique de taille et d’exploitation  de l’arbre, géographiquement et historiquement étendue. L’arbre têtard (hêtre, platane, chêne, châtaignier etc.), se définit comme un arbre auquel on a coupé le tronc ou les branches maîtresses à un niveau plus ou moins élevé, pour provoquer le développement de rejets (repousses végétales) périodiquement taillés aux mêmes points de coupe.

 PORT EN TÊTARD :

 Aux siècles passés, c’est la pratique de l’écimage, le « recépage », qui est à l’origine de ce port très particulier ; la coupe était pratiquée selon une période allant de 5 à 10 ans, et il permettait le développement en un même lieu et sur un même arbre d’un stock de bois renouvelable ; ceci a permis de satisfaire un double besoin : le maintien de l’activité pastorale, et la production de charbon de bois.

Jusqu’à l’époque actuelle, les usagers des communes se procuraient (et parfois encore, notamment à Urrugne), leur bois de chauffage.

 L’arbre se creuse naturellement au centre, du fait des intempéries ; à l’intérieur du tronc creusé, les reliquats de bois et de feuilles ainsi que la mousse  forment un terreau permettant la pousse de plantes « épiphytes ». D’autre part, la disposition en cuvette dans ces fourches permet l’accumulation puis la formation de « parcelles de sol suspendues », très humifères. Ce phénomène est très caractéristique de notre région, c’est essentiellement la très forte hygrométrie de l’air qui l’explique.

 FORÊT-PATURAGE

 Ces bosquets ont été et sont encore voués au libre parcours du bétail (brebis, chevaux, porcs) ; on parle alors de forêt -pâturage.

 Trois productions essentielles sont ainsi possibles :

-          production de bois ;

-           nourriture du cheptel ;

-          litière.

 Compte rendu réalisé par Nicole DOYHAMBEHERE

à partir de l’encyclopédie WIKIPEDIA et de notes personnelles.

                                                                     Octobre 2008.