Angeluko Ikasleak
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                                       RANDONNÉE / PIQUE – NIQUE               

                                                           JARA IRULEGI
                                           DIMANCHE 14 OCTOBRE 2007.

                   

Point de départ de la randonnée : IRULEGI (Basse Navarre)

Altitude départ : 212 mètres ; altitude du sommet : 812 m.

Cartographie : carte IGN top rando 1346 OT 1/25 000e ; Saint-Jean-Pied-de-Port

carte IGN : Carte " Pyrénées " n° 2 : Pays Basque EST 1/50 000e

 
UN PEU D’ORIENTATION :

Nous avons appris à orienter notre carte de trois manières différentes :

- à l’aide de deux points connus sur le terrain et repérés sur la carte ;

Nous réviserons !

LA RANDONNÉE :

Avant de démarrer, nous avons observé l’architecture locale : les maisons du village nous rappellent, par leur forme carrée et leurs toits 4 pentes, que la Navarre n’est pas loin ; peu de bâtisses d’architecture du Labourd.

Le début de notre circuit nous a conduits au petit cimetière du village, pour visiter les vestiges de la chapelle du Prieuré, datant du XIIe siècle. Nous avons également vu de très anciennes stèles discoïdales.

Nous avons cheminé sur des pistes et des chemins (souvent privés) qui passent au beau milieu de vignobles. Cette année, en raison d’un excès d’humidité, les vendanges ont été avancées de quinze jours ; ainsi avons-nous croisé des vignerons et des cueilleurs qui effectuaient la récolte du raisin (à la main !).

En cette période de l’année, nous avons pu observer de nombreux colchiques ainsi que des pieds de bourdaine (aux baies noires) et d’aubépines (aux baies rouges). Peu d’arbres, et en majorité des chênes pédonculés ou tauzins.

Arrivés au sommet du JARA, le soleil avait absorbé les vapeurs matinales ; de sorte que nous avons facilement repéré les différents villages blottis au pied du massif, encerclés de sommets, oscillant dans la brume entre le vert des estives et l’azur d’un ciel irréprochable.

Au Nord : SAINT-MARTIN D’ARROSSA (Arosa) Larrango, Urxilo ; OSSES (Ortzaize) : Baigurra, Ursuia ; IRISSARRY (Irisari) Hoxa Handia ;

À l’Est : SAINT JEAN PIED DE PORT (Donibane Garazi) : Arradoy et à l’arrière plan Behorlegui ; Pic d’Anie ;

Au Sud : ASCARAT, IRUGLEGI : Oilandoi, Adarza ;

Àl’Ouest : SAINT ETIENNE DE BAIGORRY (Baigorri) : Autza, Buztanzelai, Iparla.

 
LE VAUTOUR FAUVE

Lorsque nous avons amorcé notre descente, sur le même flanc qu’à la montée mais à l’Est du massif, nous avons observé un groupe de vautours fauves, posés sur un rocher. Cet animal, très reconnaissable car de grande taille, reste rarement seul : c’est une espèce grégaire qui, depuis plus vingt ans, bénéficie d’une grande protection. Considéré à juste titre comme un charognard, cet oiseau se révèle un remarquable éboueur des campagnes et des montagnes. Son alimentation est théoriquement faite de cadavres et non d’animaux vivants ; des bêtes mortes leurs sont apportées sur des aires de nourrissage, sur notre territoire tout au moins. Depuis que cette pratique a disparu en Espagne, il semblerait que les vautours, affamés, s’attaquent à certaines bêtes vivantes. Leur organisme sécrète des sucs gastriques très puissants qui leur permettent de digérer les parties les plus coriaces des animaux.

 

À PROPOS DU VIGNOBLE D’IRULEGI

 Le vignoble d’Irulegi est localisé en Pays Basque et s’étend sur 220 hectares en Appellation d’Origine Contrôlée (AOC). Comme dans la plupart des régions de France, l’histoire du vin remonte ici aussi à l’occupation romaine.

Puis dès 1120, les moines de l’abbaye de Roncevaux plantent des vignes autour des prieurés d’Iroulegi et d’Anhaux. Au XVIIe siècle, le Vicomte d’Urdos (quartier de Baigorri), développa le vignoble qui s’agrandit et connut son heure de gloire au XVIIIe siècle. Au début du XXe siècle, on recensa jusqu’à 1 700 hectares. Puis le phylloxéra s’abattit sur le vignoble.

D’activité secondaire ou pour la consommation personnelle, c’est devenu depuis une source de diversification pour les agriculteurs voire leur revenu principal. Dans les années 80, un vaste programme d’investissements s’est engagé. Aujourd’hui, ce vignoble concerne huit producteurs indépendants et une Cave d’irouléguy (plus de 45 producteurs), tous réunis en Syndicat des Viticulteurs.

En VDQS en 1953, (Vin délimité de Qualité Supérieure), puis en AOC depuis 1970, la production des vins d’appellation n’est possible que sur des parcelles délimitées, vignes plantées en terrasse, orientées Sud/Sud-Est, à flanc de montagne, pour une altitude comprise entre 200 et 450 mètres.

Les vignes, dont l’entretien s’avère difficile voire périlleux, ont un faible rendement et la récolte s’effectue à la main, comme autrefois. Avec une volonté et une détermination hors du commun, les vignerons continuent à travailler et à faire prospérer ce vignoble, tout en pratiquant une culture raisonnée ( charte de production ; développement de l’agrobiologie). De nouvelles plantations sont entreprises tous les ans.

L’expérience acquise par les Vignerons du Pays Basque et la recherche permanente d’une qualité optimale sont récompensées régulièrement lors des plus prestigieux concours de vins.

 
Récit rédigé par Nicole DOYHAMBEHERE, octobre 2007.

À partir de documents :