Le programme                                  Les photos                                    Le compte-rendu                                

 

DIMANCHE 15 OCTOBRE 2006

RANDONNÉE – PIQUE-NIQUE

ASTO BIZKAR RONCEVAUX.

 

Cartographie : Pays Basque EST 1/50 000 e

1346 OT (St Jean Pied de Port)

 

Départ de Roncevaux (alt.952 m)

Col de Lepo Eder ( 1 429 m)

Sommet Asto Bizkar (1 497 m)

Passage au Col d’Ibanieta

Retour à Roncevaux.

Notre itinéraire empruntait les GR 11 et 65 ; le 65 traverse également la France par le Massif Central.

LA CHAPELLE DU PUERTO DE IBAÑETA

Les pèlerins de Saint-Jacques suivaient la ligne de faîte jusqu'à l'ermitage de San Salvador de Ibañeta, dont il ne reste que les vestiges d'une chapelle fondée en 1127, au sommet du col. Ils y trouvaient aussi un hôpital très renommé ; sa cloche orientait les pèlerins, dès 1071, lorsque le brouillard se fait trop épais, ce qui arrive assez fréquemment dans le secteur. La chapelle actuelle, de facture moderne et inaugurée en 1965, año jacobeo ("année de Saint-Jacques"), par le gouvernement de Navarre, est bâtie à proximité de l'ancienne.

À côté, une stèle trilingue invite en basque, espagnol et français, à prier la vierge de Roncevaux.

Sur un monticule à proximité, un monolithe orné d’une Durandal en fer forgé est dédié à Roland. Lors de notre passage, nous avons remarqué que l’épée n’y est plus !

LA BATAILLE DE RONCEVAUX

Le 15 août 778, la chaleur est accablante. L'armée franque a presque doublé de volume et transporte un butin considérable. Charles I (futur Charlemagne) passe les cols des Pyrénées en tête de ses troupes, dans le but de conquérir l’Espagne musulmane. Mais derrière lui, les soldats, en file indienne, peinent sur les corniches. Roland, les grands barons et leurs troupes d'élite marchent à l'arrière, car c'est là que sont le danger et l'honneur quand on rebrousse chemin. Soudain, l'enfer s'abat sur eux. Les Vascons attaquent de tous les côtés. Une fois de plus, comme ils l'ont fait si souvent au cours de leur histoire, les Vascons ont répondu à l'appel. Ils viennent d'Aquitaine, de Cantabrie, de l'Èbre, des Pyrénées, de Pampelune, de Rioja... Ce sont des combattants aguerris à la défense de leurs frontières, des montagnards inégalables, et surtout, ils défendent ce qu'ils aiment le plus au monde : leur terre... Et ils connaissent le terrain. Il en sort de partout, derrière les arbres, sous les pierres même. Les soldats francs sont précipités dans une vallée ténébreuse et exterminés jusqu'au dernier. L’arrière garde de l’armée du futur empereur a été taillée en pièces par les Vascons alliés au Sarrasins. Parmi eux se trouvent les plus beaux fleurons de la noblesse franque, et surtout celui qui restera à jamais dans les mémoires : Roland. Ce dernier, dont on ne connaît presque rien, deviendra immortel grâce à la littérature. En effet, celui qui passe pour le neveu de Charlemagne est le héros d’un récit, " la chanson de Roland ",écrit en … 1189, soit plus de quatre siècles après la fameuse bataille !

Aujourd’hui, plusieurs cols, passages ou brèches portent son nom, tout le long des Pyrénées.

SOMMET ASTO BIZKAR :

Il semblerait qu’en fait, la célèbre bataille de Roncevaux a pris place sur ce sommet et ses environs immédiats, plutôt qu’au Col d’ Ibanieta.

Par ailleurs, le sommet est auréolé de fossés, prouvant que ce lieu fut également à posteriori, (sans doute au XIXe siècle), une redoute de défense et d’observation.

LA " LINEA P "

Toute la descente d’Asto Bizkar nous a permis d’observer des " blaukhaus " semi enterrés, du même type que ceux que nous connaissons chez nous du " Mur de l’Atlantique ". Il s’agit de vestiges de la Linea P (Linea Pirineos), construite sous Franco, de 1936 à 1953  : le but était de protéger l’Espagne contre une hypothétique invasion des forces alliées durant la seconde guerre mondiale. Les Allemands ont aidé à la construction de ces diverses lignes et ont fait profiter leurs amis espagnols de leur savoir-faire. La Linea P se composait de postes d’observation, de bunkers d’infanterie équipés de matériel et d’armes, et constituait des refuges pour les soldats.

Comme bon nombre de lignes de défense, celle-ci n’aura pas servi ; pour celles qui n’ont pas eu cette " chance ", il faut savoir que, lorsque ces lignes étaient attaquées, elles étaient fragiles et qu’elles étaient soit contournées, soit percées.

_______________________________________________________

Documentation tirée de " WIKIPEDIA " encyclopédie en ligne , puis remaniée et adaptée par Nicole DOYHAMBEHERE.

Octobre 2006.