BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Le Pays de Quint (2)

1 -Valériano Gonzalez, un Monsieur espagnol, nous brûla quatre cabanes dans la montagne, et cela, sans aucune raison et sans mot dire. De là, il commença à montrer son autorité.

2- Dans le Pays de Quint d’Urepel il y a huit maisons. Quand on fît un arrangement avec l’Espagne, il y a maintenant cinquante sept ans, en 1856 , quand on établit les frontières, ces huit maisons furent considérées espagnoles. Ces maisons ont des terres, bonnes et étendues ; prairies, terres labourables, forêts, châtaigneraies, fougeraies, toutes prolifiques. Cet arrangement étant fait, ces huit maisons paient leurs impôts à l’Espagne. Depuis, il paraîtrait que les maîtres de maisons du Pays de Quint n’avaient pas de motif de discorde, et , il semblerait qu’ils pouvaient jouir à leur goût de leurs biens . Tiens ! T’as qu’à croire !

Valériano Gonzalez vient ; il va furetant jour et nuit, de coin en coin. Il mesure les biens, pourquoi donc ? En commentant à peine de quelques mots ce qu’il a devant les yeux, pour ensuite, faire immédiatement une grande pincée de terre. Et voici ce qu’il fait : il laisse que les propriétaires du Pays de Quint jouissent seulement des terres cultivées, donc prairies et champs. Les autres, châtaigneraie, forêt, il veut tout leur enlever, prétextant que selon l’arrangement de 1856, ceux-là ne sont pas pour eux.

3- Depuis toujours, les habitants des Aldudes, d’Esnasu, et d’Urepel – depuis toujours j’insiste- coupaient les fougères du pays de Quint et les ramenaient chez eux. Et, Valériano Gonzalez leur dit " Non, ces fougères ne sont pas à vous, ne les touchez pas, laissez-les là même " Il est à penser que, sans fougère, l’agriculteur est désarmé.