BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







L’oiseau vers son nid (3)

- Tu l’as dit !J’étais parti vers les pâturages des montagnes, le baluchon sur le dos, sans connaître un mot de la langue de là-bas, et quand je rencontrais quelqu’un obligé de me faire comprendre par signes. Au bout de deux ou trois jours à marcher comme cela, crevé, enfin je vis un berger basque ( d’Urepel, le pauvre) et je tombai dans ses bras, de grosses larmes dans les yeux, comme un enfant perdu tombe dans le giron de sa mère. Grâce à cet homme généreux, après être resté trois jours dans sa cabane, je repartis chercher du travail, mais nulle part on n’avait besoin de berger.

Enfin, alors que j’étais désespéré, étant passé par des difficultés indicibles, heureusement, dans un endroit, on était en train de faire une nouvelle route, je me suis mis au travail en tant que porteur de pleines corbeilles de terre sur le dos, jusqu’à rassembler l’argent pour le voyage de retour. Et voilà comment je suis de nouveau dans mon cher village de naissance, ayant fui cet épouvantable coin de l’enfer. Ne fais pas Arnaud, une telle folie. Ne va jamais en Amérique.

- Diantre ! Par l’âme des diables. Erramun, avec ce que j’ai entendu de tes lèvres j’en sais assez sur ces terres maudites pour les fuir tant que je vivrai. Tiens, maintenant, ayant laissé de côté ces vilaines et tristes pensées, buvons pour nous réjouir le cœur. Madame la patronne ! Patronne ! Amenez une autre bouteille.