Qu’est-ce qui a fait l’Espagne?
Un de ces jours, -ci j’étais en conversation avec un ami. Je ne pourrais absolument pas dire au juste de qui et de quoi nous parlions.
Notre homme parlait avec beaucoup de volubilité et déblatérait, parce que la chaleur lui avait frappé le sommet du crane et que d’autre part, par nature, le bon sens ne lui pèse pas autant que la graisse.
Un bon cœur oui ; la langue bien acérée, mais par-dessus cette couverture, la cervelle bien légère..
Et après, quoique vous lui disiez, lui, prendra toujours le contre-pied. Allez à gauche, il ira à droite. Allez à droite, lui va à gauche aussitôt.
Malgré cela, il est agréable de converser avec un tel personnage. Il serait trop long de dire pourquoi.
Allons brièvement à notre sujet. Nous parlions donc entre beaucoup d’autres choses, de taureaux et de toreros
Moitié pour rire, moitié sincères, nous nous disions l’un à l’autre, tout ce qui nous venait à l’esprit. L’un ceci, l’autre cela. Non-Monsieur, Oui Monsieur. A la fin, il s’en fallait de peu que nous ne soyons pas fâchés complètement..
Mon ami était pour ces courses de taureaux ; et moi comme vous le savez, contre.
Je vous assure que notre homme ne restait pas silencieux. Par ma foi, moi non plus.
Après avoir, l’un et l’autre, dit tout ce que nous avions à dire, savez-vous quelle sortie il me fit ? La voici mot pour mot : " L’ESPAGNE a été faite par les courses de taureaux… . Ce sont les courses de taureaux qui ont fait l’Espagne "
Il me lança ces paroles pas seulement en basque et en français, mais pour que je les traduise en sept langues, afin que tout le monde les lise et se le mette en tête une fois pour toujours.
Quelle sortie !!! En entendant cela, quelques-uns uns de ceux qui, d’à côté, nous regardaient ne pouvaient se retenir de rire.
Cependant, l’autre avait raison. Oui, vrai ; plus que lui-même ne le pensait.
Et voilà pourquoi, en ami, j’ai voulu l’aider au possible pour répandre cette grande vérité, dans l’espoir qu’il pourra me remercier...
