BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







La Guillotine (2)

Ces hommes méchants, sans cœur laissèrent malheureusement la France pétrifiée, le nom même de la guillotine ne peut être mentionné sans se souvenir d’eux et de leurs horribles méfaits.

Et quand même, ce qui est honteux, les grands hommes d’aujourd’hui vous diront qu’ils étaient de grands hommes. Ils ne savent pas ce qu’ils dégoisent ou, dans le fonds, ils leurs ressemblent.

Il est une chose sûre, c’est que ce sont maintenant aussi les plus mauvais, les plus haineux, ceux qui auraient le moins peur de faire couler du sang qui sont les plus chauds partisans de l’arrêt de la guillotine.

Sont en faveur de cette suppression, en tout premier lieu qui ? Les meurtriers, ceux qui ont déjà tué quelqu’un ou ont envisagé de le faire !

En un mot ceux qui vous donneraient un coup de poignard dans la poitrine d’un mot à l’autre ou qui peuvent donner le plus grand coup de pied possible dans le ventre d’un homme qui serait jeté par terre, raide mort, tous sont contre la guillotine.

On voit qu’ils sont gênés.

Cependant il leur suffirait de ne tuer personne, ils n’auraient pas à craindre la guillotine. Ils ne le font pourtant pas !

Il faut dire la vérité, il n’y a pas seulement les assassins et leurs semblables contre la guillotine. Il y en a d’autres. Si on n’avait pas le besoin absolu de cette horrible machine ; s’il n’était pas juste que meure l’assassin, de sang-froid, par méchanceté, que meure celui qui a tué son semblable : si, d’autre part, il n’y avait pas le besoin de cette terrible menace, pour effrayer si ce n’est pas tous les malfaiteurs, au moins quelques uns, prendre peur, reculer, les préserver de vouloir tuer celui qu’ils voudraient assassiner… s’il n’y avait pas cela, cette guillotine méprisable, nous devrions tous la désapprouver et la maudire et l’ayant mise en pièces la mettre au rancard, ou la brûler, et la détruire à jamais. Si ce n’est même qu’en mémoire des massacres que cet engin fit en d’autres temps. Nous devrions tous crier " Dehors " la guillotine. Et nous le ferions volontiers.

Oui, mais, cette menace ôtée, après, qui tiendra tête aux mauvais voleurs, aux assassins qui n’auraient peur de rien.

C’est un sujet de réflexion.

Et, pourtant que diable, il y en a parmi les hommes de bien qui sont carrément contre la guillotine ! Qui disent : sans en arriver là, que l’on peut rassembler les meurtriers et les mettre en prison pour toujours.