BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Qu’est-ce qui a fait l’Espagne? (2)

Comme tout le monde, l’ Espagnol aussi peut avoir et a ses bons et ses mauvais côtés. En premier lieu, l’un dans l’autre, l’Espagnol est attaché à sa foi, par son cœur, plus que quiconque. En tant qu’homme aussi, personne n’aura de meilleur ami qu’un Espagnol.

L’Espagnol a beaucoup d’autres bons côtés, surtout le Basque-espagnol. Il aime aveuglement sa terre natale et sa maison natale. Il ferait n’importe quoi, il donnerait tout ce qu’il a, même la vie, avant d’abandonner son indépendance et ses droits.

La bonne réputation de l’Espagnol est répandue partout.

Cependant selon le vieux dicton, il n’y a pas, au monde, d’arbre sans ombre.

Une des défauts de l’Espagnol… je ne dis pas le plus grand, ni le plus petit, mais un défaut indéfectible est ce que les Français appellent " le goût du sang " on ne peut dire différemment en basque.

C’est connu de longtemps : le sang n’effraie pas l’Espagnol ; même pas le sang de l’homme.

En un mot l’Espagnol vous tue un homme, aussi tranquille d’esprit, qu’il tue une bête.

Il y a huit jours, nous avons mentionné ici la terrible échauffourée d’entre quelques ouvriers carriers de Mouguerre. Trois ou quatre jeunes hommes sont restés là-même aveuglément blessés de coups de couteau. A cette heure l’un d’entre eux est mort ou il devra rester peu de temps en vie, le couteau l’ayant traversé du dos jusqu’à la poitrine. Quelle horreur !

Nous avons dit sous quel futile prétexte avaient commencé les coups, et sans plus de détours, des blessures mortelles ont été faites là. A qui ? A des Français. Et qui ? Les Espagnols. Dans ce genre de mésaventures les Espagnols sont toujours ceux qui donnent les coups les plus vicieux.