BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Le Dimanche de Pierre – le lendemain 2

Pendant que le jambon était en train de cuire avec une douce odeur, les yeux affamés, il raconta à sa mère, en quelques mots et sans fioritures, les nouvelles les plus considérables de la veille. Pas tout, mais seulement ce qui pouvait être dit sans faire trop de soucis à sa mère, le reste, un jour, plus tard, peut-être, il le raconterait à ses enfants, un soir d’hiver, mais toujours pas aujourd’hui à sa mère.

Son père et ses autres frères et sœurs n’étaient pas encore revenus à la maison. Pierre ayant mangé son casse- croûte , quand il se leva, eut, lui aussi, le besoin de faire quelque travail. Mais sa mère, tout doucement, lui dit qu’il aille au lit, malgré le travail de ce soir, et qu’ensuite, il aurait une meilleure mine au travail les jours suivants.

Et, en moins d’un quart d’ heure, après avoir fait une bonne et courte prière, Pierre était en train de récupérer le sommeil de ces deux nuits là, en ronflant doucement.

Le lendemain – dimanche – le soleil était déjà haut quand Pierre se réveilla.

En bas, Marie, la sœur la plus âgée, était en train de s’affairer dans la cuisine, pour en suite, emmener avec elle les plus jeunes frères et sœurs à la grand messe.. Les parents, ayant été à la première messe sans faire de bruit, étaient bientôt visibles au bout de la prairie. Pierre , maintenant, ayant mis sa chemise blanche du dimanche, après avoir dit bonjour à sa sœur, avait honte quand il croisa ses parents à côté de la barrière. Un sourire semblable – semblable à notre sourire basque – aux lèvres, ils s’écartèrent de lui, et le père ayant la pipe entre les doigts, lui dit une moquerie affectueuse :

- "Vous êtes- là Pierre ? Votre ronflement ne vous a donc pas réveillé , n’est- ce-pas ?et vous ne m’avez pas, non plus, d’aucune façon, entendu atteler les vaches"

- "C’est connu père ! Vous même aussi, dans la contrebande, d’abord vous avez appris à marcher de long en large en faisant peu de bruit. Mais vous, mère ! Je ne le savais pas…..N’avez vous pas attrapé Xuriko ce soir ? Car il n’y a pas eu un aboiement encore ce matin ! Maintenant oui, il n’arrête pas d’aboyer et de s ‘agiter partout."

- "Enfant c’est bien ainsi. Souvent nos animaux nous montrent plus de reconnaissance, mieux que beaucoup de gens. Vous aviez besoin de faire un bon somme Pierre. Votre mère m’a tout dit. Allez donc tranquille entendre votre messe. A tout-à-l’heure, et ce soir, à l’heure à la maison. Demain, de bon matin, après l’avoir bien engraissé, nous devrons labourer le champ d’en bas, et encore profondément, car il est quelque peu fatigué depuis quelques années. A tout-à-l’heure Pierre !"

- "A tout-à-l’heure Père, à tout-à-l’heure Mère"