BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Le Dimanche de Pierre – le lendemain 1

Pierre, ce même soir là,, retourna chez lui, par St J. de Luz. Ses compagnons, chacun de son côté étaient partis eux aussi, dotés d’une expérience salutaire de la peur, jusqu’à un autre exploit..

Il ramenait de jolies pièces d’or dans la poche, toutes rouges, qui toutes voulaient bien tinter. Mais, non, étant fermement serrées dans le mouchoir rouge elles allaient avec Pierre en silence et sagement, et Pierre était en train de penser dans sa tête, au passage à Aldapa, et à Mingotenea.vers ici. Quelle bataille, la veille, là-bas, dans le ravin d’Ortzango ! Il fallait en passer par là, tout juste s’il ne tomba pas entre les mains de Handia ou si ,cette fois, il s’arrêta ! Lui c’était un douanier vigoureux s’il en est ! Et bon homme, tranquille, droit, un homme à qui on ne pouvait rien reprocher, sans jamais faire que son métier !…

Que ne doit il pas médire sur nous à l’heure qu’il est !…Comme par miracle n’avons nous pas gardé nos vingt pottoks ? Oui, comme Jean-Baptiste l’a dit hier soir nous nous en sommes sortis plus mal, et cela nous arrivera vingt cinq fois encore. Mais allons en nous ménageant, au jour le jour, Pierre ! Dans le Notre Père c’est dit ainsi, et tu ne dois pas être plus éclairé que Dieu. Laisse donc Handia avec ses paroles fétides. Qu’il fasse toujours son métier, comme jusqu’à présent, et le nôtre, notre devoir de demain, laissons le soumis à notre charge..

Avant que la nuit soit très noire, à l’angélus du soir, notre Pierre était à la maison. La belle maison blanche que l’on pouvait voir de loin, tout au sommet d’Olhaso, semblant une étoile dans le ciel étoilé.

Depuis que Pierre s’en était éloigné, sa mère était là, maintenant aussi comme si elle n’avait pas bougé de là, toute droite sous l’avant-toit, toute noire prés de la porte. Mais dés qu’elle entendit son fils et de peur que son mari ne la voit. elle entra précipitamment dans la cuisine, et , un grand couteau à la main, les yeux étincelants de joie, voulant enlever un belle tranche rouge au jambon qu’elle prit.

Bien que voulant être d’une discrétion impénétrable la mère ne trompa aucun de ses fils, et Pierre entra donc, un tendre sourire au coin des lèvres

-" Mère, que Dieu vous accorde une bonne nuit ! Vous devez avoir ce soir ces chapelets davantage usés, après avoir fait les longues prières d’hier soir.. Même ainsi je crois qu’ils m’ont été utiles cette fois. Quoi qu’il en soit, me voici de nouveau à la maison. "