BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Nos hommes : Martin Azpilikueta (2)

Après avoir entendu ses conseils, que de fois ne modifiait-il pas la décision qu’il avait imaginée auparavant, pour suivre les observations d’Azpilikueta.

Pour cela, on l’appelait le " Conseiller du Pape "

Et, le Pape l’aimait à un point tel que, ce qu’on n’avait jamais jusqu’alors, quand Azpikilueta resta gravement malade, il alla à sa modeste maison, voulant le voir de ses propres yeux. Lorsque notre savant, dans son étonnement, allait s’agenouiller, le Pape, autoritairement, mais avec gentillesse, lui interdit de bouger du lit.

Personne n’eut un si grand honneur, et, l’incroyable nouvelle se répandit dans tout Rome.

Et, malgré cela, notre grand homme ne fut pas du tout orgueilleux, vantard ou présomptueux.

Comme toujours, il continua uniquement dans sa modestie naturelle. Quel bel exemple pour tous ces ambitieux qui enflent si facilement.

C’est même en cela qu’il fait apparaître son intelligence véritablement immense.

Il mourut à Rome en 1586, et, là-bas, dans une église, il y a sa sépulture avec son effigie en pierre.

Et, il faut voir quel visage basque il avait.

La tête inclinée par l’age. Le nez long et tombant, les yeux bleus et vifs, petits mais étincelants. La bouche fine avec un léger sourire au coin des lèvres, le menton étroit et en avant, voulant se rapprocher du nez.

Les mâchoires étroites, les côtés de la tête allongés, le front plissé.

Voyons s’il y a une image plus basque.

Moi, un jour, je fis son portrait ( c’est mon métier lecteurs) parce que cela m’était agréable, et pour honorer, à la mesure de mes faibles moyens, notre grand homme par ce souvenir.

Avec quelle flamme me suis-je mis au travail.

Et, la "Diputacion" l’ayant acheté, il reste là, dans une salle du château à la vue de celui qui le veut.

La Voz de Navarra, 11 avril 1934






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