BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Le célibataire : 4

- Oui, morte. J’ai fouillé toute la montagne, parfois en passant deux fois au même endroit. Je l’ai trouvée parmi les rochers, là-même, au dessus du cayolar de Beraïne. J’étais passé trois fois dans les alentours. J’étais honteux de rentrer ici sans aucune nouvelle de cette brebis. Je ne sentais pas le froid. L’espoir de retrouver cette brebis me donnait des forces. Je pensais la ramener vivante.

-C’est bon garçon, dit le vieux berger, en posant sa large main sur l’épaule de Louis. Couches- toi… Ah, tiens ! Tu dois avoir faim, je te prépare du jambon et des œufs. Tu mangeras tout chaud.

-Ce n’est pas la peine oncle, vous semblez aussi fatigué que moi, à cause de l’angoisse pour cette brebis

- Non! Allonges toi un instant. Je sais ce que c’est que d’aller chercher une brebis. Tu as faim.

L’heure d’aller aux pacages d’hiver avait commencé à approcher. Les froids avaient commencé plus tôt que prévu. Le lendemain matin une épouvantable gelée toute blanche avait blanchi tous ces sommets de montagnes. Les branches des arbres semblaient mortes, tristes, sous la neige blanche.

Cette nuit là le vieux berger ne dormit pas beaucoup. Il n’était pas à son aise. S’étant réveillé Arnaud fut pris d’une belle angoisse. Il avait fait quelques mauvais rêves, la nuit en dormant. Il pensait à sa brebis. Il avait cru que Louis lui avait menti, pour lui faire plaisir, et pour se disculper ( se blanchir). Pourtant il ne pouvait admettre que son neveu était ainsi.

-Finalement, qu’est-ce que d’aller là-bas voir la brebis. J’ai toute la journée libre, pensait- il.

Il voulait être sûr que cette brebis était morte, la voir, lui-même, là-bas, tombée dans un trou rocailleux, face au ciel, les yeux en sang. Ce n’est qu’ainsi seulement qu’il croirait à la perte de sa brebis. Il lui semblait, encore, qu’il la voyait là même, vivante au milieu de deux cent brebis, en train de paître, en tirant sur l’herbe maigre du pâturage.

Pourtant, il a dû te dire la vérité, la brebis est morte du moment que Louis l’a dit….Et, cependant…..








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