BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Le dimanche de Pierre – le lendemain 12

Par côtés, émerveillés, les jeunes garçons présents buvaient les paroles des joueurs, et les deux vieux, en hochant la tête, réfléchissaient, voulant mettre à profit , pour eux même , le stratagème de la première partie.

Mattin, le pertsulari, debout devant Pierre, avait déjà commencé à improviser :

" J’ai vu tuer des lièvres dans la montagne
" Abattre promptement des palombes dans la forêt sombre
" J’ai vu tromper les douaniers en contrebande
" Par contre, je n’ai encore pas vu nettoyer aussi bien un joueur de mus

Celui d’Itxassou regardait sans cesse Michel, ils étaient maintenant en train de manigancer :

" Et alors, la partie était à moi ! Je n’ai pas dû voir que ce démon de Pierre était en train forcément de me faire venir aux paires ! Moi qui ne faisait rien au petit ! Avec le reste, je ne " pouvais que perdre. "

" Allons, mon pauvre, dorénavant c’est comme ça. Si tu l’avais su, tu aurais joué " autrement. Mais, si j’avais su.. moi aussi, tout au début ,j’avais du jeu au grand, et la partie " était à moi , sans tant de cabrioles. Donc je me suis trompé au grand, et toi au petit. Nous " voilà quittes. Ayant la main depuis le début, la partie était à moi. Un de ces jours tu vas nous " prendre quelques bidons d’alcool et ainsi tu vas vite récupérer les pièces d’or perdues " aujourd’hui. Tiens, viens ici, Pette et moi nous offrons un vin chaud à tous ceux qui se " trouvent ici, et après, tous à la maison.

Et, comme convenu, alors que Pierre était en train de rentrer chez lui, Jacques, le garde-champêtre était dans la rue en train de battre la retraite avec son tambour plan ran, tan, plan…Pierre allait au delà de Motxo, vite ,vite, et tout droit, au delà de Dolabaratze, en chantant à la lune blanche :

" Bel astre, fais moi de la lumière,
car je dois faire un long chemin "

Et, au sommet d’Olhasso, les chiens d’Oihanburu, de Laparraen et de Etxegarai, aboyant sans cesse étaient complètement en furie. A la maison la mère de Pierre, ayant pris le pot de lait à côté du feu, l’avait mis à refroidir sur la fenêtre, et Xuriko, remuant la queue de tous côtés, alla vers lui pour le fêter.








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