BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Le dimanche de Pierre – le lendemain 10

Sur ce l’angélus sonna, et, de son coin, l’un des jeunes chanteurs cria aussitôt "Angélus" . Et tous ceux qui étaient là, après avoir enlevé le béret, ayant fait le signe de croix, dirent à voix basse la chère prière qu’ un vrai basque à l’habitude de dire n’importe où et toujours.

Et maintenant, ayant délaissé les amusements, le front plissé, chacun ayant gagné un point, ne pouvant se faire un signe, les quatre faisaient point par point, accrochés les uns aux autres par les griffes comme des tiques. Pette a perdu trois points : quatre dames contre quatre rois…

" Pierre, comment ai-je fait pour ne pas perdre 20 francs là-même ? "

" Non, non pas encore. Allons doucement ! "

Doucement ou méchamment, désormais, le diable a emporté notre élan. Car les deux camps sont à cinq jetons et quatre points. Donc, il manque un point de chaque côté. !Pierre a la main.

" Allons doucement Pette, et souvenez-vous que des " je passe " et de " Mus " il y en a encore au dernier point. "

Celui d’Itxassou a donné les cartes et il leur arrive : un roi, une dame et deux as pour Pierre, un roi, un valet et deux as au donneur de cartes…Ah !Ils ne vont pas avoir des nouvelles les uns des autres.

Après avoir réfléchi un instant, Pierre commence très sérieusement " Je passe au grand ! "

Celui d’Itxassou aurait assez d’un point. Ce point du grand. Et justement , il a dans les mains le roi et le valet. Oui, mais, en suite, il a seulement deux as pour suivre…Il vaut donc mieux qu’il aille au petit. Là, là il a du jeu. Il passera donc au grand. " Je passe " Pette et Michel ont passé aussi pour ne pas gêner leur partenaire par leur jeu.

Bien qu’il y avait tant d’hommes dans cette salle, on n’entendait même plus le moindre souffle, tous restaient très silencieux, retenant leur respiration, les yeux fiévreux. Le vieux chanteur de tout-à- l’heure, avait une sorte de petit tremblement aux lèvres, par contre celui d’Itxassou, avait désormais ce tremblement aux mains.

" Ah. !.Vous allez tous à " paso !" " La partie est à nous ! "

Et, Michel, son partenaire ayant tendu les mains sur les pièces d’or, il montra ses deux as- mais sans les jeter –sur la table. " Maintenant, maintenant, Diable ! "








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