BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Dans le ruisseau d’Ortzanko 4

Et, bien alignés, tout silencieux, arrivèrent alors 22 hommes et 22 pottoks, deux par deux, réunis en 100 pas. Ceux de Sare avaient passé le licou à la jument de devant. Ceux de St Pée aiguillonnant celle de derrière.

Baptiste, l’ancien, était grimpé sur l’un des chevaux du deuxième rang, sans un bruit. Il était un peu plus agé, et, après Jean Baptiste, était là, tout devant. On ne pouvait pas voir telle malice dans la nuit sombre.

Nuit sombre ! Oh oui. C’était une nuit sombre et vraiment noire. De temps en temps, ayant manqué le sentier, un ou autre était perdu. Et, qu’il le veuille ou non, alors il devait prendre la suite.

A l’approche d’Ainhoa quelques uns des pottoks de l’arrière commencèrent à lancer leur irrintzina repris par leurs compagnons de devant. Heureusement qu’ils se turent rapidement et encore plus heureusement, que les douaniers n’étaient pas dans les parages.

Avant d’arriver à la cabane de Kanieta, ceux de St Pée, parce qu’ils connaissaient mieux les nouvelles du coin, se placèrent à l’avant, et , à l’arrière par contre ceux de Sare, comme cela avait été convenu avec Jean Baptiste. Moins d’un quart d’heure après, ils étaient tous réunis au dessus de Behola, en attente de Francisco. La plus part étaient en sueur, mais toujours aussi vigilants et forts. A peine avalé une bouchée et la gourde passée de main en main, Francisco était là. – Les douaniers de Behola étaient postés sous l’auvent de Xilarra, et Jean grand et d’Itxassou, avait suivi deux douaniers du bourg vers Motxo, et ne les avait plus vus, allongés dans quelque abri. Cela était chose sue.

- Allons ! Allons donc en avant. Pierre, puisque tu es le vieil oiseau d’ici, mets-toi le tout premier, je me mettrai moi-même derrière. Au cas où ces gibiers de Xillar s’amuseraient à changer, toi Francisco,va, de nouveau sur le chemin de Jean, et, yeux et oreilles bien ouverts, reste là.

Et, aussitôt, tous se placèrent comme J.B. l’avait dit. Et ils partaient, bien alignés en haut du ruisseau. Sans un mot de plus, maintenant, 22 hommes et 22 pottoks, étaient là, tous entrés dans le ruisseau.