BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Nos Hommes : Beñat DETCHEPARE

Je parle très volontiers de cet homme parce qu’il est presque mon compatriote.

Il était né à St Michel. Prés de Valcarlos, le premier livre qu’il écrivit en langue basque s’appelle " Lingue Vasconum Primitiae "

Ehialarre, en français St Michel est éloigné de St Jean Pied de Port de 3 kilomètres, au Sud, situé dans le plus joli coin qui puisse exister, dans un endroit éblouissant, parmi de belles forêts et prairies. Un territoire magnifique du pays basque.

Notre homme devait naître dans un tel agréable endroit. De là, devait sortir un ardent cœur basque, qui aimait follement notre langue, et, qui, pour poursuivre son but et amener le projet de réaliser le livre jusqu’à son terme, tout en étant réduit à l’impuissance, ne désespère pas, et trouve un homme argenté qui lui prodigue son aide en lui ouvrant sa bourse.

Detchepare, le cœur très touché par ce don important, fait de grands éloges de cet homme dans ses vers, en donnant les remerciements les plus affectueux à Beñat Lehet le mécène de St J . P. de Port.

Et, en 1545, il le fit paraître dans une imprimerie de Bordeaux.

Un Navarrais a donc été notre premier écrivain dans notre belle langue, et, cet homme qui est né parmi nous, nous honore grandement.

Combien et combien n’a-t-on pas écrit et parlé de ce livre chez les plus érudits qui étudient et font des recherches sur les vieilles langues en Europe.

Nous avons là Vinson, Ulhenbeck, Louis Lucien Bonaparte, Schuchardt et autres qui en savent plus sur la nature des langages, tous basquisants ardents, chercheurs opiniâtres.

Quand je lus ce livre de Detchepare, savez-vous ce qui m’étonna plus que tout ? De voir, de remarquer, émerveillé, que le Basque qu’on parle aujourd’hui à Garazi est celui du temps de Detchepare, à part quelques rares mots.

Quatre cent années étant passées, la langue basque n’est pas changée, écartée ou déformée de son chemin parmi les basques en Cize. N’est-ce donc pas une chose étonnante !

Maintenant si le commun des mortels d’Espagne ou de France voulaient lire sa langue d’il y a quatre cents ans, ils ne pourraient pas en comprendre que la moitié seulement. Tant elles ont changé depuis.