BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Qu’étions nous et que sommes nous ? 2

Ils firent ce vol de ce côté-ci de la montagne, mais pas de l’autre côté en Navarre côté France, en Basse-Navarre . Comme nous le savons tous nos territoires s’étendaient jusqu’au fleuve Adour, et la capitale de là-bas était St Jean Pied de Port. Cette partie de Navarre perdura encore quatre-vingts années. A la fin, la France l’emporta elle aussi, mais pas n’importe comment, après que nous eûmes fortement résisté.

La Navarre, aux temps anciens, était le territoire de tous les basques. La Biscaye, le Guipuzcoa, l’Alaba étaient avec nous, tous unis, liés par le même sang. Petit à petit séparés, ils furent rattachés à l’Espagne de leur propre gré.

La Navarre, à l’époque appelée Moyen – Age, était un royaume puissant et organisé à la manière européenne. En ces temps européen ou chrétien était la même chose, on les appelait du même nom.

Et où étaient jusqu’au onzième siècle les frontières de l’ Europe ou de la chrétienté, au bas de la France ? A la limite Sud de la Navarre. A partir de là on appelait " terre de maures " : les terres des maures africains.

La Navarre étant depuis toujours ardemment chrétienne, s’était au treizième siècle alliée à la France et ils allèrent s’emparer de Jérusalem et d’autres " lieux saints " car ils étaient aux mains des Turcs, dans la volonté de les ôter de leurs griffes.

Après un terrible voyage, long et difficile, par mer et par terre, ils s’approchèrent de ces contrées. Les Navarrais pour parvenir là, leur Roi Théobalt en tête, livrèrent une rude et méchante bataille contre les Turcs aux pieds de la montagne du " Tauro " et ils allèrent de l’avant.

Mais, à la fin, Français et Navarrais désespérés, sans pouvoir vaincre l’ennemi, s’en retournèrent aprés avoir éprouvé d’incroyables souffrances. Des famines, des soifs, des fièvres, et de toutes sortes d’ indicibles épreuves.

Ils firent aussi un deuxième voyage plus tard, mais sans rien obtenir, et , au retour, mourut là-bas le Roi de Navarre, Théobalt II.

Pendant ce voyage, les Navarrais, en retournant chez eux, entrèrent en Grèce, et y restèrent cinquante ans, après s’être emparés d’ Athênes, la capitale.