BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Qu’étions nous et que sommes nous ?

Ce que je vais dire est bien connu de tous, mais les choses de Navarre, les hauts et les bas des temps anciens étaient toujours dites en langue autre que le basque : et je crois qu’il faut aussi les faire connaître en basque, quoique succinctement. Tel est mon but.

Quand on parle du royaume de Navarre beaucoup ont l’habitude de penser que nous avons été de notre bon vouloir réunis à l’Espagne. Union c’est ainsi que la plus part comprennent ce mot. Et ceci n’est pas du tout vrai.

Les espagnols, aux premières années du XVI° siècle, précisément en 1512, demandèrent aux Navarrais, sous le prétexte de la guerre qu’ils avaient avec la France, qu’ils laissent passer leurs combattants sur le territoire de la Navarre.

Les Espagnols avaient une autre route connue pour,de leurs terres, entrer en France, mais ils voulaient passer par ici.

Les Navarrais leur répondirent non, qu’ils leur interdisaient d’entrer ici.

Que fit alors Fernand le Catholique, leur roi ?

En les menaçant d’un faux message du Saint Père il fit savoir aux Navarrais qu’ils seraient chassés ou repoussés de l’ Église, car de plus nos Rois étaient des amis en accord avec les Rois de France, et puisque ceux-ci étaient ennemi du Pape, on les mettait dans le même rang ou sur le même plan. Et donc, lui, par la force il obtiendrait le Royaume de Navarre.

Au nom de Dieu ! Parce que le roi des espagnols savait combien les Navarrais étaient sensibles à leur croyance chrétienne, il croyait qu’avec cette tromperie la route lui serait toute lisse pour entrer ici et se rendre maître de nous.

Les Navarrais n’avaient pas totalement cru à ce prétendu message du Saint Père et ils firent tout le possible pour résister à l’ennemi et le vaincre quand il rentra sur nos terres. Mais nos forces étant plus faibles que les leurs, après un terrible combat rude et violent, et après avoir causé les dommages et les morts les plus grands, à la fin ils s’emparèrent de notre royaume pour toujours, malheureusement.

Voilà comment les Espagnols nous attachèrent à leur attelage. Après avoir enduré une mauvaise et rude bataille.