BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Juan de Huarte (2)

Uharte alla de Saint Jean Pied de Port à la Ville de Huesca en Aragon, ( nous ne savons pas comment ni dans quelles circonstances) et, dit-on, ayant appris là, la médecine, on le nomma, paraît-il, professeur à l’université. Mais ces informations ne sont pas très claires.

En ce temps-là, à Baeza, la ville d’Andalousie, une terrible épidémie de peste décimait la population, et on ne pouvait absolument pas vaincre la propagation de l’épidémie ou la limiter, et de tous les côtés elle répandait la mort, ayant fait de grands massacres.

Alors le roi d’Espagne décida d’y envoyer le plus fameux médecin, et il fit choisir notre savant.

Et, Uharte, ayant fait ce qui était possible, petit à petit les maladies se raréfièrent, et, à la fin, il délivra la ville de l’épidémie.

Il mourut paraît-il dans la ville de Linares, et on dit qu’il y est enterré dans l’église, cependant ceci n’est pas encore clairement connu.

Comme nous l’avons dit tout à l’heure, Uharte nous laissa des pensées et des remarques persuasives dans son livre.

Il serait long, très long, de mentionner ici, en quatre mots, quels grands éloges et louanges que firent les plus grands savants d’Espagne et d’Europe à propos de notre Uharte.

Mais disons que tous confessent qu’à cause de la profondeur de son observation de l’intelligence, pointue et hardie, et de son enseignement brillant et très fouillé, il était en avance de trois ou quatre cents ans sur les hommes de son temps, non seulement en Espagne, mais aussi dans toute l’Europe.

Ainsi, nous nous sommes, enfin, souvenus de notre grand homme ayant bousculé les tabous. Le mois d’octobre dernier nous avons honoré son nom à Pampelune. Marañon le célèbre médecin vint de Madrid, et, à l’Association Ateneo Navarro, il fit un beau discours en son honneur. Et, plus tard, de nouveau, à St Jean P. de Port, en son lieu de naissance, on fit des fêtes solennelles après avoir érigé une statue de pierre à son effigie. Il était temps de faire quelque chose de semblable.

Et combien de grands fils de Navarre n’avons nous pas complètement oubliés.

Voilà quelques paroles d’Uharte que je traduis en basque :

" La lecture des livres de savants éclaire l’intelligence de l’esprit éveillé, mais altère " celle de l’homme peu instruit. "

" L’enfant gâté n’apprendra jamais sur les genoux de sa mère. La science apporte avec " elle épreuves et souffrances, et il faut quitter la maison pour faire quelque chose de bon. "

" Apprends bien la substance d’un livre, et ne pénètre pas dans beaucoup de livres, ton " intelligence s’encombrera. Jettes la semence dans le sillon et pas en la dispersant à la volée. " Sinon ce serait comme de l’eau dans un panier. "

Zubiri (Manex Handi)










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