BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Qu’étions nous et que sommes nous ? 3

Cela veut dire que nous avons une école pour chaque cinq cents navarrais. Oui et ces écoles neuves ont été édifiées grâce à la volonté des villages et avec leurs deniers.

Allez, allez voir de telles choses de l’autre côté de l’Ebre, vers les contrées là-bas !.

Et que dire des routes nationales ?

Si l’Espagne avait dû faire nos grandes routes, aurions nous celles que nous possédons actuellement : prés de 2.600Km, et, parmi elles six qui pénètrent en Pays Basque de l’autre côté de la montagne ? Bien sûr que non ! !

Et je ne donne pas d’exemples dans beaucoup de domaines semblables, pour ne pas fatiguer le lecteur.

Répétons quand même : si nous avions en mains le pouvoir ,comme au temps jadis, pour vivre selon nos lois, nous pourrions attendre un bel avenir pour notre cher pays.

Mais, hélas, tant que nous sommes liés à l’étranger nous ne pouvons agir pour mener à bonne fin nos projets.

"La voz de Navarra" le 14 mars 1934

Notre homme : Juan de Huarte


Ce savant bas-navarrais était né à Saint Jean Pied de Port en 1530.

Après que les espagnols soumirent, en 1512 , la Navarre de ce côté-ci de la montagne, notre royaume ou nation dura encore quatre vingts ans, certes diminué, de l’autre côté de la montagne, sans se joindre à la France.

Donc, notre savant n’était pas Espagnol, quoique puissent prétendre ceux de l’autre côté de l’Ebre, et, de même, ne l’étaient pas, non plus, Saint François Xavier et Martin Azpilikueta, les trois nés quand le royaume de Navarre était debout.

Qu’ils aient été éduqués en espagnol et moururent hors de Navarre ?

Cela ne veut rien dire et ne contredit pas ce que nous disons.



Juan de Huarte ( Juanes Uhartekoa) n’était pas seulement un médecins des plus renommés de ce temps là, mais un extraordinaire découvreur qui pénétra le tréfonds de l’intelligence et de l’âme de l’homme, un grand chercheur et un grand observateur de notre esprit, un connaisseur pointu et brillant de la conscience.



Il fit un livre de ses réflexions et de ses observations, appelé " Examen de Ingenios ", et il fut si célèbre et fameux qu’en France, en Angleterre, en Allemagne, et en Italie, on le traduisit aussitôt dans leur langue, et la grande science de notre Huarte se répandit dans toute l’Europe.

Manex Handi Iruña










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