BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Qu’étions nous et que sommes nous ? 2

Deuxième partie

C’est avec les mêmes mots ce titre de cet article que je fis, il y a maintenant quelques jours un petit sujet parlant brièvement d’un énorme évènement de notre Navarre de jadis.

Je veux continuer la même chose dans ce petit travail d’aujourd’hui pensant que les lecteurs l’accepteront.

Je disais, la fois précédente, comment les espagnols nous battirent et nous soumîmes après une âpre guerre.

En ces temps-là il y avait en Espagne, un homme de grande renommée dans le monde entier : le Cardinal Cisneros.

C’était un moine. Au caractère ardent et énergique certes, mais opiniâtre aussi. Une immense culture et une lumineuse intelligence. Quand une idée lui venait à l’esprit, il n’en démordait pas et voulait la faire admettre, qu’on le veuille ou non.

C’était un homme considérable qui avait plus d’autorité que le roi en personne qu’il avait tenu sous sa dépendance. Il était savant en tous domaines : grand universitaire ( professeur), soldat, et par dessus tout, homme politique. Le moine Cisneros était commandant des soldats quand les espagnols allèrent en pays d’Afrique, devant les maures en Algérie.

Mais nous devons à la vérité de dire qu’il fut dans sa manière de vivre un homme simple et humble. Aussi puissant qu’il fût, ayant dans ses mains toutes les richesses qu’il voulait, quand même, cependant, comme n’importe quel moine, il passait les nuits dans une chambre ou une cellule étroite et misérable.

Et, malheureusement nous avions un tel homme comme ennemi le plus implacable de la Navarre.

Dans son âpre il voulut emmener tous les navarrais en Andalousie, et faire emmener ici les gens de là-bas pour s’emparer de notre pauvre royaume totalement et pour toujours. Mais, par bonheur, il ne put mener à bout cet affreux projet. Cisneros ne prêtait jamais confiance aux navarrais, et, voulant gêner et empêcher les moyens de répondre aux ennemis, il fit anéantir nos châteaux-forts les plus beaux et les plus puissants, les rasant jusqu’aux fondations, sans laisser de pierre debout. Il fit de terribles dégâts.

Pour savoir comment était les châteaux que nous avions faits, il y a encore, laissées par miracle, les monumentales murailles de Artajona, élevées pour abriter le village. Elles restent là encore, avec leurs tours et leurs fossés, pour impressionner les gens. En ce temps Artajona avait une grande importance pour protéger et surveiller le chemin des ennemis du Sud.








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