BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







En vue du printemps :

Notre temps est en train de s’améliorer, le froid rigoureux étant parti, semble t’il, jusqu’à l’année prochaine. Plaise à Dieu !Le soleil aussi nous pique. Ses rayons sont un peu plus chauds.

Les grues cendrées, bien alignées sont passées, en criant, vers le Nord, vers les zones nourricières d’été. Dans peu de jours nous aurons ici les hirondelles, venues des lointaines régions du sud, pour construire leurs nids sous les avant-toits ; celles-ci aussi à la recherche de nourriture, pour avaler tous les moucherons qui sont en l’air, le bec ouvert à leur suite, et pour en suite donner à leurs petits la nourriture dont ils ont besoin. Les insectes ressuscitent de tous côtés. Les arbres commencent à bourgeonner, pour, le mois prochain charger leurs branches de belles pousses, et, plus tard, donner la faveur d’une ombre agréable aux gens fatigués et en sueur.

Bref, la chaleur ranime et réveille la vie de tous les êtres de la terre, et répand abondamment la beauté pour enchanter les yeux et les cœurs.

Nous restons à attendre le début du printemps, pour qu’il remplisse de joie et de bonheur les étendues éblouissantes que nous aimons.

Oui, étant sortis des ténèbres désagréables de l’hiver, nous allons vers la belle saison, vers le temps lumineux, et vers la douceur.

Le printemps aussi nous rappelle les jeux du temps de l’enfance. En cette saison-là, les petits garçons nous faisions des flûtes avec une tige de peuplier. Voilà la façon de les faire. Il faut d’abord choisir parmi les jeunes peupliers une tige fine et lisse, pleine de sève. En faisant le tour du bâton avec un canif, on coupe l’écorce de la tige à la longueur ou la dimension de la flûte que nous voulons, et, en suite, en faisant une entaille à l’endroit du bec, à l’image de celle des flûtes. Alors, avec le manche du couteau, on doit frapper le bâton à petits coups, sur l’écorce, sur tout le tour et sur toute la surface, pour la détacher du bois dur. Un moment après tenir fermement le bâton, d’une main, par l’endroit qui n’est pas la flûte, et avec l’autre main prendre l’écorce, et de force la tordre jusqu’à entendre " Crack ", ce qui veut dire que l’écorce s’est détachée du bois. Alors, couper la tige ou le bâton, du côté où il y a la langue, et, là, oui, donner la forme du bec, après avoir auparavant fait les trous de la flûte.

L’écorce sort facilement, toute entière, vidée du bois..

Après avoir fait tout cela vous obtiendrez une belle flûte, de la longueur voulue, au son intense et pur, si vous choisissez un beau sujet quand les arbres sont pleins de sève.

Pardon, chers lecteurs, d’avoir choisi ce détail sans importance, et d’avoir abusé de votre attention et de votre temps pour de telles futilités.








r>