BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Monsieur le Maire 2:

- Qui est là ?

Pas de réponse…

- Qui est là ?, Miguel vous êtes là ?

Encore pas la moindre réponse,

- Mon époux Miguel est-il à la porte

Pas un mot de nouveau.V Alors, Manuela se réveille totalement, il se souvient que c’était jour d’élection ce jour là, et , en tremblant elle ouvre, ou pour mieux dire elle ouvre toute grande la porte, de trembler ,elle laisse tomber la chandelle :

- Quoi c’est vraiment Monsieur le Maire qui est là ?

- Qui donc est là Madame Pocodinero !

Et, tête haute, poitrine en avant, tandis qu’il heurtait du nez une cordée de piment rouge, aussi raide que Monsieur le Curé devant l’autel, Monsieur le Maire entra dans sa cuisine.

Le dimanche suivant, chez Miguel le maire, il y eut du remue-ménage et beaucoup d’embêtements ! Le conseil municipal devait se réunir pour la première fois, pour offrir à Monsieur le Maire un beau déjeuner : un repas sans graisse, tout à l’huile, café et tout à l’huile.

Mais, là était le problème ! Toute la semaine, il avait plu à verse, et ,d’aucune manière, on n’avait pu faire sécher la chemise donnée à la lessive. Et, diable, Miguel n’avait pas d’autre chemise, que celle qu’il portait sur lui.. Et cette chemise, pour dire vrai, n’était pas immaculée. Déjà, ces trois semaines là, il l’avait portée, nuit et jour !…Aïe ! Jesus ! Jesus ! que faire ? Et déjà onze heures et demi qui approchaient !.

Miguel avait pris Manuela, une femme de valeur, le jour du mariage. Il vient quelque chose à l’esprit de Manuela. Elle sort de l’armoire un joli mouchoir, et le découpe en lanières. Après,(avec précaution) doucement, doucement, avec des épingles, elle pose quelques un de ces petits rubans sur le col de Miguel. Après avoir revêtu la camisole, on aurait dit que Miguel avait revêtu la chemise de marié tellement ces rubans étaient bien placés ! Pour mieux tromper les gens, après, Manuela, cette filoute, plaça la dernière bande, la plus grande et la plus jolie, un peu visible à la ceinture, comme pendant à moitié. Et, Miguel le Maire, ayant donné deux embrassades à son épouse, aussi droit que s’il avait avalé la broche de la maison, au bas de la rue, alla lestement vers la mairie, avec la crainte qu’il arriverait trop tard.

Tous les habitants du village étaient devant la porte, debout, immobiles, dans l’attente de Monsieur le Maire.

Quand il apparut au bout de la rue, de tous côtés jaillit un cri : " Vive Monsieur le Maire ! Vive…Monsieur le Maire, … Vous perdez la chemise …la chemise..

Et, Monsieur le Maire était enchanté, puisque, comme lui-même le voulait, tout le monde avait remarqué sa chemise, il entra d’un saut dans la mairie, en criant : " Celui qui en a la laisse pendre...on ne laisse pendre que ce que l’on a… "

La semaine suivante le Maire d’Errekaxarre se fit faire une troisième chemise. Il vit depuis tranquille. Quoi qu’il arrive, il a cette troisième chemise là, dans l’armoire, à côté de l’écharpe.