BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







La Tisane de Tabac 2 :

Enfin, quand il fut quelque peu fatigué, il s’arrêta de danser, et tout silencieux ,il mit sa belle et miraculeuse feuille de tabac dans un coin de l’armoire, coupée au couteau, soigneusement, tranche par tranche.

Le lendemain, Bertrand, un oncle âgé de la maison, étant un peu malade, le domestique alla à l’armoire en question. Ne trouvant pas de feuilles de mauve, ni non plus de tilleul, elle s’appropria les feuilles de tabac de la veille. Bien qu’il ait un petit doute, ne voulant pas aller chez le voisin, sous prétexte que ces feuilles étaient sûrement des remèdes, avec elles il fait une tisane, mais une tisane d’une délicieuse couleur pour les yeux.

Bien que le sucre soit très cher, il la sucre bien, et la donne à Bertrand.

- Vous ne connaissez pas cela Bertrand ? C’est égal. Donc Bertrand, parce qu’il est un homme comme un massepain, boit la tisane, et, avec un plaisir divin, absorbe le fond du sucre avec la cuillère, et la lèche.

- Quelle tisane là, Mariño ! Un telle petite chose réveillera même les morts !V Et, Mariño devenu tout rouge, gonflé d’orgueil, lui demanda s’il en prendrait une deuxième tasse.

Parce Que Bertrand n’est pas de ces gourmands, il ne lui prit pas de deuxième tasse, mais pendant huit jours, là même, dans la joie il avala la magnifique tisane. L’appétit qu’il avait aussi perdu depuis longtemps, lui revint, le teint rouge, l’œil vif. Bref, notre homme rajeunit !

Une huitaine plus tard, ses dernières brisures fumées, Léon va à l’armoire, voulant mettre dans sa blague de sa feuille de tabac. Ah ! quelle envie il a de lancer des bouffées tout-à-l’heure, tandis que ses amis grincent des dents de jalousie ! Mais, par le diable, où est-elle ?

- Mariño, où avez-vous mis ma feuille de tabac ?

- La tabac, patron ? Moi, je n’ai pas vu de tabac !

- Pas vu de tabac ? Qu’est devenue donc la feuille de tabac qu’il y a huit jours, j’ai mise dans ce papier sombre, là même, dans ce coin, après l’avoir moi-même tranchée ?

- De ce papier sombre ? C’était du tabac ? Aïe le malheureux ! aïe, aïe !

- Allons, qu’avez-vous ces gémissements ? Qu’avez-vous fait de mon tabac ?

- Je l’ai donné à Bertrand.

- à Bertrand ?

- Oui, à l’oncle Bertrand, Pendant huit jours, en tisanes, pensant que c’était quelque feuilles de mauve…aïe, aïe..

- En tisane.. mon tabac… vingt cinq francs de tabac ? par le diable….Sors de ma vue…guenille, canaille, débile, crapaud ! Sinon, je ne sais pas ce que je te ferai !

Et, à ce moment précis, était entré l’oncle qui avait tout entendu , ils étaient là, Bertrand et Léon, dans la cuisine, debout, se regardant mutuellement, Léon dans une colère noire..( 25 frs de tabac en tisane) et Bertrand, blanc comme le mur, mort de peur.(J’ai bu pendant huit jours de la tisane de tabac ! Je suis empoisonné ! je suis perdu !)

Les pharmaciens, affolés, sont accourus, allant ici, allant là, et je crois que nous aurons bientôt un nouveau médicament, grâce au pauvre Mariño.

Mais Léon et Bertrand, en colère, sont restés fâchés un mois, sans échanger une parole. Et, je ne sais pas du tout lequel pardonna à l’autre en premier….