BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Le NOYER 2

Mais voilà que la paisible jouissance de la paix et du bonheur de cette terre avait dû leur éclater à la figure, un jour, il y a cinq ans, presque jour pour jour. La haie où vivait le noyer depuis toujours à la charge des Urtebi. Ceux –ci taillaient la haie, fermaient les trous, parfois en plantant des aubépines de-ci ,de-là…. En somme, c’était la clôture d’Urtebi.

Donc, Jean d’Urtebi, pour faciliter le travail et nettoyer un peu les contours du champs, avait arraché la haie, et fait la clôture en fil de fer barbelé, qui enferma de son côté le noyer .Jean et Joseph étaient tellement amis que lui n’avait pas demandé à son voisin que faire du noyer…Il n’avait là voulu faire aucune mauvaise action, mais, comme chez tous les hommes, il avait en lui le satané instinct de propriété. Et, Après s’en être approprié, il ne voulut pas faire un pas en arrière.

Et voici que, avec le même droit, celui d’Harrixuri lui dit " Pourquoi ce noyer est-il à " Urtebi et non à moi ? usqu’à présent il nous donnait trois pleines mesures à chacun. Et , " maintenant, si le noyer est approprié , de même l’ombre et les trois mesures, moi je suis " toujours perdant…Ce noyer est à moi ! "

Voilà pourquoi les deux voisins se fâchèrent. Ils n’avaient ni l’un ni l’autre le travail de récolter ces noix. Les corbeaux, pies, souris et écureuils en profitaient très bien entre temps, dans la gloire de Dieu.

            ***

Au bout de cinq ans encore, bien que le noyer continuât à vieillir, la récolte, cette année là, semblait plus belle que celles des autres années. Mais nos deux voisins étaient toujours fâchés….

En ces jours là, les foins de tout le village étaient à peu prés faits. Mais toute la prairie d’en haut d’Urtebi les avaient à terre, largement étendu. Le matin, en s’épuisant sous la grosse chaleur, Jean, Petit-Jean et Maite avaient prestement mis le foin en ballots, en un tour de main, en voulant faire mieux que bien, pour que ces gras fourrages soient on ne peut plus sains et d’ un parfum le meilleur possible. Ils prenaient tout leur temps car c’était les derniers foins.

Après le déjeuner, après avoir un peu observé le temps, ils étaient tous allé faire un peu de sieste . Le ciel n’avait pas une mauvaise allure, malgré quelque vilains nuages en suspens.

Sitôt endormi un instant, le volet du grenier commença à grincer. Dés qu’il entendit ce grincement Jean sauta du lit et sortit dehors. Il avait appris il y a longtemps ce que voulait dire ce grincement….Le ciel est en train de noircir.