BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Les sorcières 13 :

Mahuma et Inguma jettent alors leurs suaires et leurs sarments desséchés, éteignent leurs lumières, et cachent toutes ces affaires dans un coin. Les fenêtres s’ouvrent à nouveau, ou les lumières antérieures s’allument.

            VI –Saubadine, Catherine, Louise, Marie et Jeannette

Saubadine :Les enfants, tout cela n’est-il pas vraiment un peu trop ?

Catherine : Ce n’est rien maman ! Une goutte d’eau au visage et nous pouvons les avoir guéries toutes deux. Comme nos amies Jeanne et les autres sont cachées là même, je vais les faire venir en criant comme si elles étaient déjà allées loin. Venez Louise, elles ne doivent pas nous voir ici, à leur réveil.

Les deux s’en vont, et Saubadine se met à soigner Marie et Jeannette avec un chiffon mouillé comme en les frottant. Marie et Jeannette, assez rapidement ouvrent les yeux, des yeux ternes et abattus ; et au même moment, faisant semblant de courir, toutes les autres entrent.

            VII- Saubadine, Marie, Jeannette et toutes les autres.

Toutes : Qu’y a t il? qu’y a-t-il ?

Catherine : Qu’étaient tous ces cris affreux ?

On place Marie et Jeannette assises au milieu de toutes les autres.

Marie : (en parlant très très lentement) Tenez les enfants, votre maman sait tout. Nous n’avons pas assez de courage pour dire ce qui s’est passé.

Louise leur donne une goutte d’un bon breuvage.

Louise : avalez ceci Marie, Jeannette,

Marie : Je vais mieux comme ça !Jeannette aussi sans doute. Si du moins, nous sommes capables de nous mettre debout, nous allons à la maison. Accompagnez nous, je vous prie, jusque là-bas.

De même que nous sommes guéries de toutes nos méchancetés, tous ces monstres et vacarmes ont pu, eux aussi, disparaître une fois pour toutes.

Jeannette : Bonne nuit Saubadine ! Faites une petite prière pour les malheureuses que nous sommes !

Saubadine : Que le Bon Dieu vous aide !

Marie et Jeannette sortent, toutes les autres, sauf Saubadine, les accompagnent.

            VIII -

Saubadine : (seule, en train de ranger à leur place table et chaises) En voici un événement ! Sans doute ais-je été trop faible ? Seigneur pardonnez-moi !

Mais qui peut tenir toutes ces jeunes filles ? Et, d’autre part, elles avaient très bien appris leur catéchisme, qu’il faut couper les griffes à la méchanceté, et une fois pour toutes !Qu’aurais-je répondu ? Même que pouvais-je répondre ? Muselée.. elles m’ont muselée, et joliment !

Encore une fois, mon Dieu pardonnez-moi, et, il est vrai que nos malheureuses voisines étaient vraiment méchantes. Souhaitons pouvoir dire qu’elles ne sont plus ainsi …Mais je ne sais pas….Nous verrons plus tard (l’avenir le dira)